Décès dans un Ehpad : "Il faut identifier s’il y a eu un dysfonctionnement notable au niveau des cuisines" (Agnès Buzyn)

"Une toxi-infection alimentaire"

Après les décès des cinq résidents de l’Ehpad "La Chaîneraie", dans la Haute-Garonne, 13 plaintes ont été déposées par des membres des familles : 10 pour "homicide involontaire" et 3 pour "blessures involontaires". Jeudi 4 avril, le procureur de Toulouse, Dominique Alzéari, a affirmé lors d’un point presse que l’enquête a permis de détecter une "toxi-infection alimentaire". Il a toutefois souligné que rien ne justifiait qu’il s’agissait d’un acte volontaire, note Huffpost.

Sur le même sujet >>> Décès dans un Ehpad à Toulouse : un malaise général ressenti après le dîner

L’enquête doit continuer 

Vendredi, Agnès Buzyn a rappelé que les cuisines de l’Ehpad de Lherm avaient été contrôlées au mois de février, mais l’organisme en charge de l’opération n’avait pas constaté de dysfonctionnement. Ces personnes âgées ont dû ingérer une bactérie ou une toxine dans leur repas, selon la ministre, mais les bactéries incriminées n’ont pas encore été précisées. De ce fait, elle estime que les investigations doivent aller à leur terme. "Nous voulions être certains qu’il n’y avait pas eu d’acte de malveillance, pas de défaut de prise en charge", a-t-elle ajouté. 

A lire aussi >>> Décès multiple à l’Ehpad du Lherm : Agnès Buzyn fait une promesse aux familles

Une loi d’accompagnement des personnes âgées

Il va donc falloir vérifier s’il y a eu un dysfonctionnement au niveau des cuisines de l’établissement, insiste Agnès Buzyn. L’enquête dira ensuite "si c’est vraiment un incident malheureusement inévitable, ou si c’est quelque chose qu’on aurait pu prévenir".
La ministre de la Santé a par ailleurs indiqué qu’une "loi d’accompagnement du grand âge et de la dépendance" visant à "repenser notre modèle des Ehpad" et "mieux valoriser les professionnels qui travaillent autour des personnes âgées" sera présentée avant la fin de l’année 2019.