Depuis le début de la vaccination contre la Covid-19 avec le sérum élaboré par le laboratoire AstraZeneca, la France comptabilise 34 cas de thromboses rares et malheureusement 11 décès.
Autorisé en Europe depuis fin janvier, le vaccin contre le coronavirus d’AstraZeneca est le deuxième le plus administré en France. Cet antidote fait cependant jaser en raison des cas de thromboses (caillot de sang qui se forme dans une veine) survenus dans plusieurs pays après l’injection du sérum.
Lundi 17 mai, l’Agence française du médicament a fait état de quatre nouveaux cas de thromboses atypiques associés au vaccin d’AstraZeneca, dont deux décès, entre le 23 avril et le 6 mai. Ces cas concernent deux femmes dans les 60 et 70 ans et deux hommes âgés d’une cinquantaine d’années.
L’ANSM évoque une thrombose veineuse cérébrale pour deux des victimes, une thrombose splanchnique (digestive) et une thrombose veineuse profonde associée à une embolie pulmonaire. A la date du 6 mai, la France comptabilise "34 cas, dont 11 décès au total" de thromboses rares sur plus de 4 068 000 doses de vaccin administrées.
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L’agence sanitaire a tenu à rappeler que l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca est réservée aux personnes âgées de 55 ans et plus depuis le 19 mars dernier. La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé, le 12 mai, de maintenir l’administration de ce remède pour cette catégorie d’âge.
Mais malgré le risque rare de thromboses, le ministre Olivier Véran avait saisi la HAS sur la possibilité d’étendre la vaccination à l’AstraZeneca à tous les volontaires, quel que soit leur âge. Il propose cependant la signature d’une "décharge" pour laisser aux Français la responsabilité de leur choix.
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