Le ministre de la Santé Olivier Véran a fait le point hebdomadaire sur la situation épidémique en France.
Lors de son point hebdomadaire sur la situation sanitaire, le ministre de la Santé Olivier Véran a rappelé l’importance des trois piliers, les "armes" contre le coronavirus : les gestes barrières, le tryptique tester-alterter-protéger, et la protection des personnes vulnérables. Il a aussi évoqué les "mesures de gestion", les fermetures de certains établissements (restaurants, boîtes de nuit, interdiction des rassemblements etc).
Il a également évoqué les chiffres de l’épidémie : "Aujourd’hui, 10 personnes vont en contaminer 13. Aujourd’hui on estime qu’il double tous les 15 jours, c’est mieux mais le virus circule". Une amélioration dans la vitesse de la circulation du virus donc. "Si chacun d’entre nous fait encore un effort, réduit les contacts sociaux, respecte les gestes barrières, alors nous serons en mesure de faire reculer le virus", a assuré Olivier Véran.
Selon le ministre de la Santé, le virus contamine deux catégories de la population : les jeunes, qui peuvent avoir des formes graves, même si c’est rare puisque pour 10 malades en réanimation, 3 ont moins de 65 ans. Le deuxième public ce sont les moins jeunes, les publics vulnérables, avec des comorbidités.
"Plus il y a de malades, plus il y a de cas graves, donc de décès", assure Olivier Véran. "Quand on parle des chiffres de nouvelles hospitalisations, on sait que parmi les 15 000 malades aujourd’hui, 75 à 150 iront en réanimation, presque autant décéderont de l’infection. Cela nous donne de la visibilité", a poursuivi le ministre.
"Dans les territoires où le virus circule, peu le risque sur les hôpitaux est maîtrisé, mais ces territoires sont peu nombreux. Ailleurs, dans les zones d’alerte nous avons augmenté ces mesures de gestions pour faire basculer les territoires de l’autre coté", a justifié le minsitre.
Le virus circule plus facilement dans les grandes métropoles, où il touche toutes les catégories de population. "Les conséquences sanitaires sont visibles, les hôpitaux chargés, les soignants fatigués qui donnent tout et attendent de nous que nous prenions les mesures".
"Nous surveillons ces zones d’alerte maximale comme le lait sur le feu. C’est un constat, un fait, le risque de contamination est important. Tout ce qui peut réduire la circulation du virus doit être entrepris". Le risque de saturation des hôpitaux est très élevé. "Nous sommes dans une phase d’aggravation qui met en tension notre système de santé. Nous devons redoubler d’efforts et prendre des mesures". Le Premier ministre a insisté : pour être respectées, les mesures doivent ête comprises. "Les tendances observées ces derniers jours marquent une évolution préoccupante. Les élus sont conscients et engagés pour prendre leurs responsabilités". Il y métropoles en zone d’alerte renforcée. L’examen indique une amélioration à Bordeaux et à Nice.
Une conférence en visioconférence se tiendra avec les responsables de Marseille et le gouvernement le 2 octobre. Mais dans 5 autres métropoles (Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Étienne), l’évolution reste préoccupante, en terme de pression sur les services de réanimation.
A Paris et dans la petite ceinture en revanche, il y a une dégradation préoccupante. Paris a franchi les 3 seuils depuis quelques heures, cela doit être confirmé dans les prochains jours. Si c’est confirmé, Paris sera placé en zone maximale dès lundi octobre. La décision sera prise dimanche.
S’agissant des restaurants, le Premier ministre a rencontré les représentants du secteurs qui ont fait remonter des propositions de protocole sanitaire. "Nous avons échangé avec les maires des métropoles. A la suite de ces échanges, le gouvernement va examiner les propositions et étudier des règles qui pourraient permettre de rester ouverts. Si ces règles nous semblent assez protectrices elles seront soumise au Haut Conseil à la Santé Publique et pourront être appliquées aux zones d’alerte maximale", a annoncé le ministre de la Santé.