Jean-Michel Blanquer a annoncé mardi 9 juillet que les professeurs grévistes qui ont bloqué les copies des candidats au bac pourraient s’exposer à des sanctions administratives.
Le ministère de l’Éducation nationale a engagé des réformes scolaires qui n’ont pas fait l’unanimité. Pour protester contre ces mesures, environ 2 000 professeurs sur 175 000 ont, pendant quelques jours, bloqué les copies des candidats au bac 2019. Ce qui a provoqué la polémique et l’anxiété pour les élèves. Lundi 8 juillet, les correcteurs grévistes ont rapporté toutes les copies manquantes du premier groupe d’épreuves du baccalauréat, a indiqué le ministère.
Sur la chaîne Europe 1, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a signifié que l’ensemble des élèves auront été fixés "de manière absolue" sur leur note au bac. Il a aussi réitéré, à cette occasion que le salaire des professeurs grévistes sera amputé. "Chaque jour de paye depuis le premier jour où ils auront eu les copies jusqu’au jour où ils les ont rendues sera supprimé", a précisé le ministre.
Très déterminé, il a aussi ajouté que ces sanctions financières vont être éventuellement accompagnées de sanctions administratives. Ces dernières seront décidées au cas par cas si la rétention de copie a été accompagnée par de la contrainte physique. "Il y a des gens qui sont allés très loin dans leur manière d’agir. Il y a une procédure pour chacun", a-t-il renchéri. Dans ce sens, "chaque personne est un cas particulier. Il n’y a pas de sanctions collectives. Chaque cas sera apprécié". À cette occasion, Jean-Michel Blanquer a cité le cas de jurys "empêchés de siéger physiquement".
Par ailleurs, le ministre a également demandé "une sévérité extrême" à l’encontre des personnes impliquées dans l’incident des deux élèves au lycée Marcel Pagnol d’Athis-Mons dans l’Essonne. Interpellés, ces lycéens ont donné un coup au visage du proviseur et menacé de revenir brûler le lycée parce qu’ils avaient échoué au bac. "C’est évidemment totalement scandaleux. (...) Nous devons une protection aux professeurs et aux chefs d’établissement", a fustigé le ministre. Il a confirmé que ce cas relève de violences physiques donc du domaine pénal.
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