Attentats du 13-Novembre : la venue de F. Hollande au procès dérange la défense

La venue de l’ancien président de la République au procès des attentats du 13-Novembre suscite de nombreuses interrogations notamment de la part des avocats de la défense. François Hollande est, en effet, appelé à venir témoigner le 10 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Incompréhension

Me Martin Mechin, avocat de Hamza Attou, l’un des trois accusés qui comparaît libre sous contrôle judiciaire, ne comprend pas les raisons pour lesquelles François Hollande a été cité. "On ne comprend pas très bien ce que ce témoin pourrait apporter à la manifestation de la vérité", a-t-il lâché sur le récit de 20 Minutes. "Ce témoignage va prendre du temps sur ceux des parties civiles et de la défense", a renchéri Christian Saint-Palais, un des avocats de Yassine Atar, jugé pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle. Un témoin a l’obligation de s’exprimer sur les faits reprochés aux accusés et leur personnalité, rappelle Raphaël Kempf, autre avocat de Yassine Atar.

Point de vue des parties civiles

Le nom de François Hollande comme témoin a été cité par l’huissier chargé d’énumérer la liste des témoins attendus dans les prochains mois. D’après un avocat des parties civiles, le nom de l’ancien chef de l’Etat a été cité par l’association "Life for Paris". Selon ses arguments, l’ex-président français se trouvait au moins sur l’un des lieux des attentats lors de cette nuit de l’horreur. "Il pourra donner des éléments sur un certain nombre de thématiques", a-t-il ajouté.

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De vifs échanges viennent d’avoir lieu au sujet de l’audition de François Hollande le 10 novembre à 12h30. Plusieurs avocats de la défense ne voient pas ce que l’ancien président de la République peut apporter à la "manifestation de la vérité" #proces13novembre #planning

— Catherine Fournier (@cathfournier) September 10, 2021