Soixante réfugiés de l’Aquarius et d’un autre navire humanitaire ont été accueillis par la France dans le cadre d’un mécanisme de solidarité avec l’Italie. Ils ont débarqué à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle ce jeudi vers 11h (heure française).
Alors que les tensions concernant l’arrivée massive des migrants et leur accueil restent au cœur des discussions en Europe, la France a accueilli ce jour cinquante-neuf réfugiés de l’Aquarius et un autre d’un navire humanitaire. Ils sont partis de La Valette par un vol charter et ont débarqué vers 11h à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
La France s’était engagée, comme cinq autres pays européens, à prendre en charge 60 réfugiés pour la solidarité européenne. De son côté, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) a déjà entendu ces quelques réfugiés pour s’assurer qu’ils répondaient bien aux critères de l’asile.
>> A lire aussi : Question migratoire : les dirigeants de l’Union Européenne trouvent un accord
Les réfugiés, dont douze femmes seules et une famille de cinq enfants, ont rapidement été répartis dans des bus, dès leur arrivée.
"Parmi eux se trouvent 16 Soudanais, 25 Érythréens, 10 Somaliens, ainsi que quelques Camerounais, Ivoiriens et Nigérians", a indiqué Didier Leschi, le directeur général de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration).
Ils vont avoir le statut de réfugié et départagé dans divers centres d’accueil, dans le Grand Est, en Bourgogne, ou encore dans la Franche-Comté.
>> À lire aussi : Aquarius : SOS Méditerranée lance un appel à la prise de responsabilité aux États européens
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a indiqué que la France a tenu son engagement et elle est la première à le faire.
"La France est à nouveau à l’initiative, conformément à nos valeurs et à l’exigence de solidarité pour faire face au défi migratoire de façon coordonnée et concertée au niveau européen, malgré la crise politique actuelle", a-t-il commenté.
Il a rappelé néanmoins qu’une solution à long terme est indispensable, notamment sur la prise en charge des réfugiés dès leur arrivée sur le sol européen.
"L’idée est d’illustrer le mécanisme des centres contrôlés défendu par la France, avec un système de prise en charge des réfugiés à l’arrivée dans les ports du sud de l’Europe", a expliqué le directeur général de l’Ofpra, Pascal Brice.
>> À lire aussi : L’ONU exhorte la France à faire "davantage" pour les migrants autour de Calais
(Sources : Europe 1/orange.fr)