Edmond Simeoni, figure emblématique du mouvement nationaliste corse et père de Gilles Simeoni est revenu sur la visite du président Emmanuel Macron en Corse. Un passage qui a déçu les Corses.
Invité sur la matinale d’Europe1 ce jeudi, l’ancien leader nationaliste corse Edmond Simeoni a fustigé les propos très fermes du président de la République à Bastia. Alors qu’Emmanuel Macron a rejeté la plupart des revendications des nationalistes, ce politicien a parlé d’un discours de vengeance. "Le président de l’exécutif est condamné à une certaine réserve et mesure, c’est dire combien nous sommes bouleversés par la séquence des derniers jours", a-t-il déclaré dénonçant un discours catastrophique. Il a ajouté que ce déplacement du chef de l’Etat sur l’Ile de Beauté est "à marquer d’une pierre noire" dans les relations qui lient la Corse et la France continentale.
Edmond Simeoni se souvient de la journée de la commémoration de l’assassinat du préfet Érignac à laquelle Emmanuel Macron a participé. Le politicien considère comme extrêmement dangereuse cette venue en Corse avec monsieur Chevènement. Un geste considéré par les Corses comme une provocation et une humiliation, a-t-il ajouté. Selon lui, ce n’est guère l’attitude à adopter pour une personne qui veut le dialogue.
Le discours plein de promesses d’Emmanuel Macron n’a pas convaincu Edmond Simeoni. Le politicien lance alors un appel à "une réponse civique, citoyenne et responsable", derrière les élus corses. Dans cette perspective, les manifestations doivent, selon lui, s’inscrire dans le cadre de la non-violence absolue et dans le maintien des revendications des nationalistes.
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