Si la menace terroriste a baissé en France, c’est parce qu’il "n’y a plus de filières" d’acheminement des djihadistes en Syrie ou en Irak, a avoué Loïc le chef de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT).
Selon Loïc Garnier, pendant un colloque sur la radicalisation dans le sport qui s’est déroulé à Paris, la menace terroriste "a baissé notamment parce qu’il n’y a plus de personnes qui partent maintenant sur les théâtres d’opérations". Actuellement, la menace sécuritaire en France est davantage portée par "les gens qui sont chez nous maintenant, qui sont radicalisés et qui passent à l’acte", a-t-il poursuivi dans sa lancée.
"On parle de tarissement des filières, moi j’ai tendance à vous dire, il n’y a plus de filières, tout simplement pour aller où ? Pour aller en Syrie et en Irak, c’est trop tard", continue l’homme en ajoutant que par ailleurs, nous ne constatons pas de volonté de départ de Français de France vers la Libye, où l’État Islamique (EI) "aura bien du mal à s’installer (…) pour des raisons tribales et de partage de la ressource pétrolière".
Aussi, Loïc Garnier a précisé que si la Métropole a jusqu’ici officiellement recensé 286 décès de français en Syrie ou en Irak, la dite ’réalité des combats’ ayant petit à petit délogé Daesh des lieux qu’il contrôlait incite à penser que "nous sommes plus proches des 400 ou 450 décédés".
Pour lui, les autres djihadistes français vont aller probablement en Lybie ou au Yémen. Et aussi, le principal intéressé informe que ceux qui reviennent aujourd’hui en Hexagone sont surtout des femmes avec des enfants qui ont vécu jusqu’à 5 ans dans un univers violent.
>> Notre dossier sur Daesh
Source : 20 Minutes