Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, accusé d’avoir compromis le secret-défense, assure avoir "tout simplement" expliqué le fonctionnement en toute transparence.
Gérard Collomb est accusé par le député LR Patrice Verchère d’avoir transgressé les règles en prenant trop de libertés. Il a en effet compromis le secret-défense en évoquant l’échange d’informations entre services secrets. Pour se défendre, le ministre de l’Intérieur a fait valoir mercredi "son devoir" de "transparence". "J’expliquais tout simplement, et c’est le devoir que j’ai vis-à-vis de l’Assemblée nationale et de la représentation, comment nous fonctionnons en toute transparence", a-t-il précisé, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Selon Le Monde ce mercredi, le locataire de la place Beauvau a brisé le tabou absolu du monde du renseignement connu sous le nom de la +règle du tiers+ en parlant ouvertement de l’échange d’informations entre services secrets.
Lors de l’examen de la nouvelle loi antiterroriste, Gérard Collomb a indiqué que de nombreux députés se posaient la question sur l’assignation à résidence et le fait de ne pas judiciariser un certain nombre de personnes. "J’expliquais tout simplement que c’est parce que nous avions des informations que nous ne pouvions pas divulguer et que seuls nos services secrets connaissaient", a expliqué le ministre cité par Le Point. Il a d’ailleurs jugé trop longue la période entre laquelle il a fait une faute grave et le moment où tout a été révélé que grand jour.
Le député LR Patrice Verchère a également parlé de l’irritation de la ministre britannique de l’Intérieur après des fuites sur l’auteur de l’attentat de Manchester en mai. Gérard Collomb avait déclaré que le kamikaze de l’attentat était lié au groupe Etat islamique. Le ministre de l’Intérieur a toutefois affirmé qu’il ne savait que ce dont les enquêteurs britanniques les ont appris.