Illustration/SIPA
Le sexisme est une réalité aussi déplorable que fréquente, notamment dans le monde du travail. Une enquête menée par le Conseil supérieur à l’égalité professionnelle révèle que trois femmes salariées sur quatre sont victimes de sexisme au travail. Grâce à Internet, ces victimes peuvent dénoncer les faits.
En septembre 2016, la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol avait lancé une campagne de sensibilisation "Sexisme pas notre genre !". Soutenue par plusieurs personnalités cette campagne a pour but de faire changer les comportements envers les femmes. Outre ce plan d’action, Internet regorge désormais des plateformes où les femmes peuvent libérer la parole et dénoncer leur propre expérience.
C’est un Tumblr créé il y a à peine un mois par deux étudiantes en médecine. Le quotidien des femmes travaillant en milieu hospitalier est notamment raconté par celles qui vivent des formes d’agression. "Regarde, c’est mon harem !", présente un chef de chirurgie à un nouvel interne. "Tu devrais mettre plus de décolletés sous ta blouse, c’est plus sympa pour me réveiller le matin", recommande un stagiaire en chirurgie. Autres florilèges : "Bon les filles, vous nous apportez le petit-déj’ pour demain. Les garçons, vous pouvez vous reposer ce soir", "Va te laver les mains, et lave-toi bien la chatte aussi pour ton deuxième job après m’avoir admiré au bloc", ou encore "Oh vous savez, les femmes, tout ce qu’elles veulent, c’est s’occuper de leurs enfants et travailler à mi-temps".
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Le thème du harcèlement au travail a été libéré au moment de la médiatisation de l’affaire Baupin. S’en suit la création de site Internet pour montrer que d’autres femmes travaillant dans divers métiers subissent quotidiennement le sarcasme de leur supérieur masculin. "Paye ta fac" tenu par des étudiantes, s’ajoute aux récents sites comme "Paye ta robe" par des avocates ou "Paye ton journal" par une journaliste. Le monde politique n’est pas en reste avec "Chair collaboratrice", créé en octobre par un collectif de collaboratrices parlementaires.
Les projets de lutte contre le sexisme se multiplient ! 2017, nous voilà ! @Payetarobe @PAYETAFAC @payetontafblog @chaircollab @Lesbeton <3 pic.twitter.com/c7ulflNqpU
— Paye Ta Shnek (@PayeTaShnek) 2 janvier 2017
