Pour assurer la sécurité des Français face à la menace terroriste toujours plus forte et protéger la démocratie, le gouvernement va prolonger l’état d’urgence
Intervenu dans l’émission BBC HARDtalk., Manuel Valls a prévenu que l’état d’urgence qui a été instauré après les terribles attentats ayant fait 130 morts à Paris, il y a un an, va être prolongé de quelques mois. Il a expliqué qu’"Il est difficile aujourd’hui de mettre fin à l’état d’urgence. D’autant plus que nous allons nous engager dans une campagne présidentielle dans quelques semaines avec des meetings, avec des réunions publiques. Donc il faut aussi protéger notre démocratie". Le Premier ministre français a alors vanté l’efficacité de l’état d’urgence dans le cadre des interpellations et des contrôles administratifs.
A noter que ce n’est pas la première fois que le gouvernement prolonge le dispositif. Une telle décision a déjà été prise en juillet pour une durée de 6 mois.
Bien que le risque d’une attaque comme celle du 13 novembre 2015 "tend à diminuer", Manuel Valls se veut toujours prudent sur le sujet. "En revanche nous pouvons faire face à des attaques du type de celle que nous avons connue à Nice [86 morts en juillet 2016]. C’est-à-dire des individus qui sont actionnés directement par internet, par des réseaux sociaux, par l’Etat Islamique sans avoir eu besoin de passer par la Syrie ou par l’Irak", a-t-il estimé.
Par ailleurs, le Premier ministre a également évoqué le problème des migrants, surtout ceux qui souhaitent se rendre en Grande-Bretagne. La coopération entre les 2 pays est d’une grande utilité, a-t-il soutenu. Faisant référence aux accords du Touquet fixant à Calais (nord de la France) la frontière franco-britannique, il a avancé que sans ces accords, ce qui implique une ouverture des frontières, "des milliers et des milliers de personnes qui convergeraient vers la Grande-Bretagne". "Ce serait un drame sur la Manche et un problème majeur pour la Grande-Bretagne. Ça montre bien que nous avons besoin d’une coopération", a-t-il poursuivi.