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Le procureur de Paris estime que l’affaiblissement de l’État islamique renforce le risque de nouveaux attentats en France. Il met en garde la population française contre la menace terroriste suite aux nombreuses frappes aériennes de la France et de la coalition internationale en Syrie et en Irak.
La menace terroriste qui pèse sur la France est forte, d’après le procureur de Paris. Malgré que Daesh ait commencé à s’affaiblir en Syrie et en Irak, François Molins prévient sur un "risque d’attentat renforcé", dans une interview accordée ce vendredi 2 septembre dans le quotidien le Monde. "Paradoxalement, l’affaiblissement de l’État islamique en zone irako-syrienne constitue un facteur qui renforce le risque d’attentat. On voit bien dans l’histoire du terrorisme que quand les organisations terroristes sont en difficulté sur zone, elles recherchent l’occasion de commettre des attaques à l’extérieur", a analysé François Molins, comme rapporté par le Figaro.
François Molins met particulièrement l’accent sur la menace que représentent les combattants djihadistes français. "Le deuxième facteur inquiétant tient à ce qu’on pourrait appeler la menace du retour : on sera à un moment ou à un autre confronté au retour d’un grand nombre de combattants français et de leurs familles", précise le procureur de Paris. D’après les chiffres communiqués par les services de renseignements, autour de 2000 Français sont partis en Syrie. François Molins précise que le parquet suit aujourd’hui 324 dossiers, contre 136 en 2015 et 26 en 2013. "Au total, 982 individus font ou ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour du terrorisme islamiste : 280 sont aujourd’hui mis en examen, dont 167 sont en détention, et 577 font l’objet d’un mandat de recherche ou d’un mandat d’arrêt", détaille François Molins.
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