La circulation menant à l’usine Lactalis près de Laval était bloquée lundi soir par près de 300 agriculteurs. Une dizaine de tracteurs étaient également visibles sur les lieux.
Ils étaient près de 300 agriculteurs mayennais à avoir bloqué l’une des routes qui mène à l’usine Lactalis à Laval, lundi soir. Leur revendication s’est portée essentiellement sur le fait de pouvoir obtenir un "juste prix" du lait auprès du numéro un mondial des produits laitiers. Les éleveurs l’ont ainsi obligé à "revenir à la table des négociations". Une dizaine de tracteurs était dressés au niveau du rond-point près de l’usine aux alentours de 22 heures entraînant une interruption de la circulation. Les Jeunes Agriculteurs (JA) avaient brandi des affiches lisant : "Éleveurs à bout. Il faut lait sauver" ou encore "Notre métier a un prix".
Malgré cette mobilisation, les éleveurs ne comptent pas paralyser l’activité de l’industriel. "Ce serait leur donner les moyens de nous faire éjecter", a confié Pascal Clément, président de la section laitière de la Fédération régionale des syndicats agricoles (FRSEA) du grand Ouest sur le récit d’Europe1. Il estime que cette action "gêne terriblement Lactalis" qui évoque un acharnement des syndicats et des agriculteurs néfaste à son image et à ses affaires. De son côté, le numéro un mondial des produits laitiers met en avant une "crise de surproduction". Le porte-parole du groupe Michel Nalet a déclaré être prêt à recevoir les organisations de producteurs en vue d’une discussion au sujet des prix du lait.
Les éleveurs mayennais ont mené cette action à l’initiative des FDSEA (syndicat majoritaire) et JA. Les producteurs de Bretagne prendront la relève ce mardi matin tandis que la Normandie et les Pays de la Loire assureront le blocus dans les prochains jours.