Alors que le projet de loi El Khomri divise dans tous les camps, même au niveau de la majorité, le Premier ministre Manuel Valls tente de sauver le navire ce lundi en dévoilant une version "corrigée" du texte.
Après une semaine de tractations, Manuel Valls présentera une nouvelle mouture du projet de loi travail qui s’annonce comme un "compromis ambitieux".
Rendez-vous ce lundi après-midi
A 14h30 ce lundi, le Premier ministre Manuel Valls, aux côtés de la ministre du travail Myriam El Khomri et du ministre de l’Economie Emmanuel Macron, présentera aux partenaires sociaux le fruit de plusieurs jours d’arbitrage. Seront également présents, des interlocuteurs habituels, dont CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa, pour les syndicats de salariés, mais aussi Medef, CGPME et Upa, qui représenteront le patronat. Les deux premières organisations étudiantes, à savoir l’Unef et la Fage ont également été invitées.
Le gouvernement entre le marteau et l’enclume
Avec la colère de la rue et le mécontentement des syndicats, le gouvernement aura encore du mal à convaincre ses partenaires sociaux. Alors que le Medef était favorable aux idées de la première version de cette réforme du code du travail, faire machine arrière sera donc considéré comme un échec. De leur côté, les syndicats et des organisations étudiantes et lycéennes demandent que le projet soit retiré, car il constitue une refonte dangereuse du droit du travail. L’organisation étudiante, l’Unef prévoit déjà une nouvelle journée de manifestation le 17 mars avant de se joindre le 31 à la grève nationale de plusieurs syndicats de salariés.
Des divisions au sein de la gauche
La majorité elle-même est divisée. Des parlementaires menacent de contester le projet de la ministre du Travail et le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) est très remonté. "Si ce projet passe, je pense qu’on aura malheureusement fracturé la gauche, et (...) déçu beaucoup de nos électeurs", a prévenu Benjamin Lucas, le président du MJS sur le récit de Libération. De son côté, un élu PS a affirmé que le séminaire de députés socialistes organisé mardi par Manuel Valls avait suscité "beaucoup d’inquiétudes". La crainte n’a pas uniquement gagné les frondeurs, mais aussi chez des personnes "qui se sentent heurtés dans leurs convictions". Un nouveau séminaire aura lieu ce lundi dans la soirée.
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