Pacte de responsabilité : le Medef compte 56 accords

L’efficacité du pacte de responsabilité
Les syndicats remettent actuellement en cause l’efficacité du pacte de responsabilité instauré en 2013 par le gouvernement actuel. Il avait été prévu que chaque branche professionnelle négocie avec ses syndicats. Les négociations se portaient surtout sur les contreparties aux allègements fiscaux sur les salaires. En effet, le but principal du pacte de responsabilité était de réduire les charges des entreprises afin de favoriser encore plus l’embauche. A l’horizon de 2017, le gouvernement actuel tablait alors sur la création de 190.000 postes supplémentaires. A un an de l’échéance, le Medef assure que les entreprises ont joué le jeu. L’organisation patronale révèle que 56 branches professionnelles parmi les 78 adhérents de l’organisation auraient signé un accord avec leurs syndicats. Tout du moins, certaines de ces branches ont "établi un relevé de conclusions".

Les chiffres avancés par le Medef
En effet, l’organisation patronale avance que 11 millions de salariés sont concernés, dont 8 millions ayant souligné des accords. Le Medef n’hésite pas à afficher des chiffres optimistes malgré que l’industrie pharmaceutique, l’ameublement et la sécurité privée n’ont toujours pas signé de tels accords. Dans ses déclarations, le Medef aurait promis des mesures pour l’emploi de jeunes et de séniors dans 83% de ces mesures prises. Il y a également 62% des accords qui portent sur des contrats en alternances. "C’est éminemment positif. On fait un mauvais procès au Medef, la mobilisation n’a jamais faibli. On sait bien qu’une signature ne crée pas automatiquement des emplois mais elle instaure de la confiance", a déclaré un membre de l’organisation patronale.

L’avis des syndicats sur le pacte de responsabilité
Si le Medef se veut rassurant, les syndicats, eux, doutent fortement du pacte de responsabilité. Les représentants du personnel jugent prudents de rester sur les chiffres sortis par le gouvernement. Ainsi, seuls 14 accords seraient comptabilisés dans les 50 grandes branches observées par les services de l’État, et 7 autres dans des branches plus petites. "Les entreprises ont eu l’argent et il n’y a pas eu un million d’emplois", déplore la CGC. La CFDT dénonce également les chiffres révélées par le Medef en estimant que les "pseudos-accords" ne sont "qu’une refonte de négociations obligatoires ou déjà engagées". Qui est dans le total déni ? Ce sera à ManuelValls de le trancher lors de la rencontre promise par le Premier ministre vers la fin janvier. Cette réunion portera surtout sur les effets du pacte de responsabilité lors de ces deux ans de mise en vigueur.

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