La circulation a été bloquée dans les deux sens ce mardi à l’entrée du tunnel sous la Manche à cause de la manifestation des marins de MyFerryLink qui ont brûlé des pneus sur les lieux.
"Eté chaud à Calais". C’est ainsi que le secrétaire général du Syndicat maritime Nord, Eric Vercourte, a menacé ce mardi 23 juin, en s’adressant particulièrement à la compagnie DFDS Seaways qui allait acheter leurs bateaux. Mécontents et inquiets après l’annonce de la mise en vente de leurs bateaux à cette compagnie concurrente, les marins de MyFerryLink ont en effet brûlé des pneus sur les voies, à proximité de l’entrée du tunnel sous la Manche, bloquant ainsi le trafic sous la Manche.
Un peu tôt dans la journée, le port de Calais (Pas-de-Calais) avait déjà été bloqué. Soucieuse d’une éventuelle dégénération de la situation, la compagnie Eurotunnel a prévenu sur Tweeter les usagers de reporter leur trajet, car les marins sont présents sur les voies. La société DFDS, pour sa part, redirigé son travers vers le port de Dunkerque, au Nord, et la compagnie P&O renvoie ses clients… vers DFDS.
"Il est hors de question que DFDS prenne nos navires, jamais", prévient le représentant du Syndicat. "Le gouvernement doit faire pression sur Gounon (le PDG d’Eurotunnel Jacques, ndlr)…. On demande que la position de la Scop seaFrance soit vue. On a été trahis", a-t-il ajouté.
En effet, le syndicat, largement majoritaire au sein de la compagnie MyFerryLing, dirige la Scop qui exploite les bateaux dont Eurotuennel est propriétaire. Il s’est très vite mobilisé depuis qu’Eurotunnel a annoncé qu’il allait vendre deux des trois navires à son concurrent DFDS qui a jusqu’à ce mercredi pour déposer un dossier de reprise des bateaux. Et la Scop entend faire valoir le sien.
On est aidé par la région, le département, on a une offre qui reprend les 600 salariés », a déclaré le syndicaliste.