Selon les chiffres relevés par le ministère de l’Intérieur, 807 atteintes aux lieux de culte et aux sépultures ont été recensées en 2014 dont 673 à l’encontre de sites chrétiens.
Pour le Premier ministre Manuel Valls, il s’agit d’une "offense insoutenable", déclaration qu’il a faite jeudi après avoir découvert la veille, la profanation du cimetière de Castres où des tombes chrétiennes étaient prises pour cible. Le chef de l’état a également partagé l’avis de son Premier ministre.
673 atteintes de sites chrétiens
La situation actuelle est alarmante avec près de deux atteintes par jour en 2014, sépultures et lieux de culte chrétiens confondus. Toutes les religions semblent toucher et selon le ministère de l’Intérieur, les atteintes aux lieux de culte et aux sépultures accroissent de manière régulière. "En 2014, on comptait 807 atteintes aux lieux de culte et aux sépultures dont 673 à l’encontre de sites chrétiens. Sur les 216 atteintes à des cimetières, 206 concernaient des sites chrétiens. Sur les 591 atteintes à des lieux de culte, 467 concernaient des sites chrétiens", détaille la place Beauvau sur le récit du Figaro.
Une légère baisse pour les sites musulmans
Le ministère a dénombré, pour les sites israélites, des atteintes à 61 synagogues, un centre communautaire, 6 cimetières et 2 monuments aux morts en 2014 contre 26 faits en 2013. Une baisse des profanations a toutefois été enregistrée pour les sites musulmans en 2014. Alors qu’en 2013, 75 faits ont été relevés, 60 mosquées et salles de prières, ainsi que 4 carrés musulmans dans un cimetière ont été touchés en 2014.
Une atteint à tous les Français
Bien que les profanations d’églises ou de cimetière soient souvent occultées et rapidement oubliées pour de nombreux chrétiens, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) souhaite qu’à chaque fois une plainte soit déposée. "La profanation d’une église crée une forte émotion spontanée, mais qui ne dure pas forcément" a-t-il indiqué avant d’ajouter l’importance de protéger ces lieux qui, selon lui, ne sont pas de "simples salles de réunion". Selon Mgr Olivier Ribadeau Dumas, les dégradations représentent une atteinte aux chrétiens, mais "plus généralement à tous les Français".