La vaccination obligatoire des bébés est fortement remise en cause. Un bilan arrêté à fin 2014 confirme la mort de deux bébés après une vaccination contre la gastro-entérite.
Selon un bilan arrêté fin 2014 et remis à l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), deux bébés étaient décédés en 2012 et 20145, après une vaccination contre le virus de la gastro-entérite. Il s’agit précisément des vaccins Rotarix (laboratoires GlaxoSmithKline/GSK) et RotaTeq (Sanofi Pasteur MSD) qui préviennent la gastro-entérite chez les bébés. Selon les données reçues par l’agence, ces vaccins entraînent un nombre préoccupant d’effets indésirables.
Contactée par Le Parisien-Aujourd’hui en France, l’Ansm a précisé que ces deux nouveau-nés sont décédés suite à une "invagination intestinale", l’un des effets indésirables relevés par les spécialistes. Par ailleurs, 47 cas d’invaginations intestinales aiguës (obstructions intestinales) sont survenus dans le mois suivant la vaccination.
Dans un rapport daté de février 2015, le comité technique de pharmacovigilance (CPTV) s’interroge "sur le bien-fondé de recommander la généralisation de cette vaccination en France". Le CPTV a analysé les données de suivi national et international concernant ces vaccins oraux. Le comité a indiqué avoir transmis son rapport à la Direction générale de la Santé (DGS) et à la Haute autorité de santé (HAS).
Les deux vaccins oraux sont prescrits à partir de l’âge de six semaines et sont autorisés en Europe depuis février et juin 2006 respectivement, et commercialisés en France depuis mai 2006 et janvier 2007. En novembre 2013, le Haut conseil de santé publique a recommandé cette vaccination pour la prévention des gastro-entérites causées par des rotavirus chez les nourrissons âgés de moins de 6 mois. Mardi, l’Ansm indique que l’autorité concernée a "prévu de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations à ce sujet".
Un courrier a été envoyé mardi à 160 000 professionnels de santé afin qu’ils sensibilisent les familles sur ces signes survenant dans le mois suivant la vaccination, pour consulter sans délai, car la prise en charge précoce permet de soigner le bébé, selon l’ANSM.