En l’absence de donnés certaines sur son danger, l’Autorité européenne n’a d’autre alternative que de remettre sur le marché le Bisphénol A.
Bisphénol A : pas de risque pour la santé
Le Parisien rapporte la décision de l’Autorité européenne sur la sécurité des aliments exposés au Bisphénol A. "Aux niveaux actuels", il "ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs", même si de nombreuses questions restent à tirer au clair, a dit l’autorité dans son rapport ce mercredi.
Les recommandations de l’Autorité européenne : dose journalière tolérable (DJT)
Au terme d’une "réévaluation complète", lancée en 2012, de cette substance considérée comme un perturbateur endocrinien, l’Agence (Efsa) recommande certes de diviser par douze le seuil de sécurité pour l’exposition humaine.
Toutefois l’exposition humaine réelle au Bisphénol A est "de trois à cinq fois inférieure" à ce nouveau "niveau sans danger", d’après l’Efsa.
Ce nouveau seuil, ou "dose journalière tolérable" (DJT), doit être réduit à 4 microgrammes (mg) par kilo de poids corporel s’il est de 50 mg actuellement, préconise-t-elle.
Etude Bisphénol A : Des zones d’ombre
L’Agence accuse également des zones d’ombre sur la santé du BPA, sur la glande mammaire ainsi que sur les systèmes reproductif, métabolique, neurocomportemental et immunitaire, ainsi que ses effets indésirables possibles à haute dose pour les reins et le foie.
Ces effets, ainsi qu’un possible rapport avec le développement de cancers, notamment du sein, sont jugés comme peu probables mais n’ont pas pu être écarté.
Les experts de l’Efsa avouent aussi être dépourvus de données sur l’exposition cutanée, ce qui selon l’un d’entre eux, Trine Husoy, renforce les incertitudes autour des estimations relatives au papier thermique et aux cosmétiques.
Par-dessus tout, l’Efsa assure avoir pris en compte tous ces doutes dans son évaluation du nouveau DJT.