L’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) a enregistré plus de 50 demandes de dépôt de marque "Je suis Charlie" depuis l’attentat contre Charlie Hebdo mercredi dernier.
"Je suis Charlie", une expression très populaire depuis mercredi dernier serait-elle une nouvelle marque ? "Trois mots en blanc et gris sur fond noir reprenant la typographie de l’hebdomadaire satirique, est l’objet depuis plusieurs jours de nombreuses tentatives d’exploitation mercantile", a-t-on appris du Figaro. Le Parisien rapporte ce jour que "plus de 50 demandes de dépôt de marque "Je suis Charlie" ont été enregistrées auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) depuis mercredi", selon une source proche du dossier.
L’INPI a diffusé sur Twitter une photographie d’écran d’une des premières demandes qu’il a reçues. Son auteur souhaite utiliser le dépôt de la marque "Je suis Charlie" pour des "appareils et instruments scientifiques" englobant entre autres les balances, les extincteurs et les étuis à lunettes. Notons que la procédure de dépôt d’une marque à l’INPI s’élève à 200 euros pour une demande en ligne contre 225 euros pour une demande papier, incluant jusqu’à trois classes de produits ou services. D’après l’institut rattaché au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, l’enregistrement d’une marque dure généralement plusieurs mois.
De nombreux produits - t-shirts, autocollants, badges... – sur lesquels est affiché le logo sont déjà en vente sur les plateformes de vente en ligne. Certaines comme Ebay ou encore Amazon, ont pris la décision de verser leurs commissions au profit de l’hebdomadaire, alors que d’autres ont enlevé ces produits de leurs boutiques en ligne.
En outre, l’on sait que les adresses de sites internet jesuischarlie.fr, jesuischarlie.com et jesuischarlie.org ont été créées dès mercredi, quelques heures après l’attentat commis contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. La société de conseil Coactiveteam, située à Limogne-en-Quercy (Lot), a mentionné sur son site internet qu’elle a "pris l’initiative de déposer" l’adresse jesuischarlie.fr pour la mettre "à disposition de Charlie Hebdo via son avocat", Richard Malka.