Les « indemnités de responsabilité » des recteurs d’académie ont été revues à la hausse à hauteur de 40% pour la part fonctionnelle.
Selon un arrêté publié dimanche dernier au Journal Officiel, les "indemnités de responsabilité" des recteurs d’académie passent de 15.200 euros (2010) à 25.620 euros (fin 2014). Cette hausse est donc de 40% pour la part fonctionnelle.
En outre, les recteurs bénéficient également d’une part variable fixée par un arrêté publié en 2010 qui stipule que "Le montant annuel de référence de la part variable susceptible d’être versée aux recteurs d’académie en fonction de leur manière de servir et des objectifs atteints représente 45% du montant annuel de la part fonctionnelle".
En atteignant tous ses objectifs de 2015, un recteur d’académie pourra donc, selon 20minutes, toucher "une prime globale, en plus du salaire, pouvant aller jusqu’à plus de 37.000 euros à l’année".
Ce décret fait l’objet de plusieurs contestations notamment de la part des syndicats d’enseignant. Le SNES-FSU Lille déplore que "la prime (revalorisée le 28 décembre) correspond au salaire annuel d’un certifié conseiller principal d’éducation - professeur des écoles au dernier échelon de la hors-classe".
Christian Chevalier, le secrétaire général de l’Unsa s’est exprimé sur Twitter en postant ce message : "La prime annuelle des recteurs augmentée de 10.000 €. Ça passe mal qd @najatvb refuse la demande du@se_unsa de prime des précaires de 150€."
De son côté, le ministère de l’Éducation nationale pense que cette prime ne doit pas susciter des polémiques. "Ce n’est ni une fleur ni un cadeau fait aux recteurs. On rectifie une anomalie, car les recteurs gagnaient moins que leurs subordonnés - inspecteurs d’académie et secrétaires généraux", se justifie un proche de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, interrogé par le journal Les Echos, précisant que "Cela aurait dû être fait il y a un an et demi, mais le dossier a pris du retard".