La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a affirmé qu’il n’y avait "pas de difficulté dans l’accès aux soins" due à la grève des médecins. Le même jour, des centaines de médecins manifestaient à Rennes contre son projet de loi.
Interrogée par la presse en marge d’une visite au Palais de la femme, un centre d’hébergement de l’Armée du Salut à Paris (XIe arrondissement), la ministre de la Santé Marisol Touraine a affirmé lundi 29 décembre qu’il n’y avait "pas de difficulté dans l’accès aux soins" malgré la grève des médecins, qui est entrée dans sa deuxième semaine. "Il y a eu dans certains endroits des appels en nombre plus important aux centres 15 pour avoir des renseignements, mais (....) quand on compare la fréquentation aux urgences maintenant par rapport aux années précédentes, on voit qu’il y a une stabilité", a-t-elle expliqué.
"J’entends les inquiétudes de certains médecins libéraux, qui marquent surtout leur opposition au tiers-payant et souhaitent, pour certains d’entre eux, une revalorisation de la consultation", a ajouté la ministre. "Je suis certaine qu’à l’occasion des discussions qui vont reprendre dès la rentrée, dont je souhaite qu’elles soient constructives, nous pourrons ensemble trouver les moyens, concrètement, d’apaiser les inquiétudes, de modifier ce qui peut l’être tout en garantissant aux Français l’accès aux soins et l’absence d’obstacle financier", a-t-elle assuré. "Nous travaillons sur les modalités de mise en oeuvre du tiers-payant et je souhaite qu’elles soient les plus simples et les plus rapides possible pour les médecins", a-t-elle enfin précisé.
Un syndicat de médecins a en outre appelé lundi à poursuivre les 5 et 6 janvier la grève en cours, et s’est tourné vers le Premier ministre pour qu’il reprenne les discussions sur le projet de loi santé qui cristallise les griefs du monde médical. La grève qui a débuté le 23 décembre devrait se poursuivre jusqu’à mercredi, mais le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) appelle donc généralistes et spécialistes à continuer leur action en se ralliant aux mouvements de fermetures des cabinets les 5 et 6 janvier, initiés respectivement par les cliniques privées et par MG-France, syndicat de généralistes..