Trois nouveaux dispositifs ont été élaborés par l’Assurance chômage afin d’inciter les demandeurs d’emploi à reprendre une activité même de courte durée. Des dispositifs qui entreront en vigueur le 1er octobre.
Dans le cadre de la convention d’Assurance chômage de mai 2014, trois nouvelles règles destinées à encourager la reprise d’un travail vont entrer en vigueur le 1er octobre. Elles vont permettre aux demandeurs d’emploi d’être mieux protégés dans la durée et de voir leur revenu amélioré.
Le système des droits rechargeables
La nouvelle convention crée les droits rechargeables. Le principe est simple : plus une personne travaille, plus elle a des droits à l’Assurance chômage. Ce nouveau système permettra aux allocataires d’accumuler des droits chaque fois qu’ils travaillent à nouveau, sans perdre ceux acquis auparavant. "Désormais, plus il travaille, plus il a de droits", résume Patricia Ferrand, présidente de l’Unédic, l’organisme paritaire gérant l’assurance-chômage. Pour en bénéficier, il n’y a qu’une condition : avoir retravaillé au moins 150 heures (un mois) ou l’équivalent durant sa période d’indemnisation. Exemple ? Un chômeur qui travaille à nouveau l’équivalent de trois mois pendant sa période d’indemnisation bénéficiera, s’il arrive en fin de droits, du versement de ses allocations prolongées de trois mois.
Le cumul entre salaire et allocation chômage
Deuxième dispositif applicable, la simplification des règles de cumul entre salaire et allocations chômage. Elle est toujours possible mais comporte une seule limite : le cumul des deux ne doit pas dépasser le salaire antérieur à la perte d’emploi. Plus précisément, plus d’un million d’allocataires pourra cumuler chaque mois petits boulots (travail à temps partiel ou CDD de courte durée) et indemnisation chômage. Grâce à cette nouvelle règle, 120 000 personnes supplémentaires devraient pouvoir bénéficier de ce dispositif de cumul, selon l’Unédic.
L’indemnisation en cas d’employeurs multiples
La nouvelle convention d’assurance chômage va renforcer les droits des salariés ayant plusieurs employeurs. Le nouveau calcul d’allocation pour ces salariés tiendra compte de l’ensemble des salaires perdus non seulement pour le montant de l’allocation mais aussi pour la durée d’indemnisation. En cas de perte de plusieurs de ses emplois, le demandeur d’emploi est donc plus durablement protégé.
"Avec ces nouvelles règles, les demandeurs d’emploi ont toujours un intérêt à reprendre un emploi, même de courte durée. Ils améliorent leur revenu, conservent un lien avec l’emploi et prolongent leur indemnisation s’ils arrivent en fin de droits", assure l’Unedic, qui gère le régime d’Assurance chômage. Ces mesures vont surtout concerner les demandeurs d’emploi qui alternent des périodes d’activité et de chômage, et ceux qui cumulent déjà aujourd’hui leurs allocations avec un salaire. Au total, près d’un million de demandeurs d’emploi pourront prolonger leur indemnisation de 6 mois en moyenne.