La suppression des bourses dites au mérite a été défendue par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem en estimant que ce dispositif était "moins efficace".
Instauré en 2009 par Valérie Pécresse, ce dispositif consiste en une aide d’une durée de trois ans complémentaire versée aux bacheliers boursiers qui décrochent une mention "très bien", en plus des aides versées par le Crous. L’aide est renouvelable deux ans si l’étudiant décroche une mention à l’issue de sa licence. Tous les ans, entre 7 000 et 8 000 bacheliers en bénéficient, pour un budget annuel total évalué à 39 millions d’euros.
Ce jour, Najat Vallaud-Belkacem assume pleinement la position du gouvernement de supprimer progressivement la bourse au mérite. Annoncée en 2013, une circulaire du ministère de l’Education nationale a en effet officialisé cette décision l’été dernier. Interviewée sur France Inter, la ministre a confirmé leur suppression, mais a tenu à rappeler qu’elle allait "de pair avec les nouvelles bourses mises à disposition ou augmentées pour près de 100 000 étudiants cette année", rapporte Le Figaro.
Toujours sur France Inter, la ministre a expliqué que désormais "ce sont des bourses accordées sur critères sociaux uniquement mais dont nous faisons bénéficier davantage d’étudiants parce que nous sommes dans une démarche de faire réussir le plus d’étudiants possible".
"Dans un cadre budgétaire contraint tout le monde comprendra qu’on fait des choix et que les dispositifs qui semblent moins efficaces que d’autres pour la réussite du plus grand nombre, on les mette de côté", a-t-elle en outre justifié sur i-Télé. La ministre de l’Education nationale estime que ce dispositif était "moins efficace" pour "la réussite du plus grand nombre" qu’une augmentation du nombre de boursiers. "Depuis trois rentrées, c’est 450 millions de plus pour les bourses, avec beaucoup plus de boursiers, et 130.000 boursiers de plus qui viennent des classes moyennes", a-t-elle déclaré.
La suppression de la bourse au mérite a suscité de vifs mécontentements de la part des étudiants et parents. Un collectif d’étudiants intitulé "Touche pas à ma bourse, je la mérite" s’est formé pour dénoncer cette décision. Une pétition plaidant pour le maintien de cette aide a déjà recueilli près de 8 000 signatures et a été déposée le mardi 9 septembre au Conseil d’Etat.