La Cour d’assises de Pau vient d’annoncer son verdict. L’urgentiste Nicolas Bonnemaison est acquitté dans l’affaire des "empoisonnements" de patients en fin de vie.
Poursuivi pour avoir écourté la vie de sept patients en phase terminale, Nicolas Bonnemaison est apparu ce jour devant la Cour d’assises à Pau.
Après avoir délibéré pendant 4 heures, le président de la Cour d’assise a annoncé que ce médecin âgé de 53 ans "a été acquitté de la totalité des faits".
L’annonce a été accueillie avec les applaudissements de la salle, le sourire du médecin urgentiste, .... Même l’avocat de l’accusation, qui avait requis 5 ans de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer son métier, avait lancé à l’endroit du médecin urgentiste, "Non, vous n’êtes pas un assassin". Selon Europe1, la femme d’une des victimes aurait même eu des larmes "de joie".
Face à cette "énorme" décision pour Nicolas Bonnemaison, Me Benoît Ducos-Ader, son avocat a annoncé que "cela va obliger les politiques à aller un peu plus vite " dans l’adoption de la législation sur la fin de vie.
Les proches de l’urgentiste de Bayonne ont également réagi. "Cet homme a agi en médecin. Il a toujours revendiqué cela, crié cela. Malgré les coups qu’il a pris, il a agi en médecin", martèle son avocat sur Europe 1 avant de souligner que "Ses amis médecins ont dit qu’ils étaient fiers de lui, sa femme a dit qu’elle était fière de lui, je peux vous dire que ses avocats sont également fiers de cette victoire que nous avons obtenu en ne ménageant rien". Un autre avocat du médecin de lancer "C’est un soulagement et une victoire".
Quelques heures avant l’annonce de ce verdict, l’accusé qui vient d’être acquitté avait asséné : « J’ai agi en médecin comme je le conçois (...) jusqu’au bout du bout (...) Cela fait partie du devoir du médecin d’accompagner ses patients jusqu’au bout du bout ».
Cet urgentiste risquait la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir administré, sans protocole, des médicaments ayant accéléré la mort de 7 personnes malades, en âge avancé, qui étaient en fin de vie, en 2010 et 2011