Visite du prince héritier saoudien à Paris : "L’exact opposé de ce qu’il faut faire", dénonce Yannick Jadot

LINFO.RE – créé le 29.07.2022 à 15h08 – La rédaction

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Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane est invité à dîner à l’Elysée avec Emmanuel Macron. Une visite fortement critiquée par l’eurodéputé EELV, Yannick Jadot.

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Les critiques d’Yannick Jadot

Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane effectue actuellement sa première visite en Europe depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. Il est attendu à l’Elysée dans la soirée du jeudi 28 juillet pour un "dîner de travail" avec Emmanuel Macron.
Le journal Le Parisien rapporte que cette visite a provoqué la colère de l’eurodéputé EELV Yannick Jadot.
"Au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS le corps démembré du journaliste Khashoggi ? Le chaos climatique ? La paix et les droits humains ? Le jour du dépassement ? Non ! Du pétrole et des armes ! L’exact opposé de ce qu’il faut faire !", a-t-il fustigé.

Aucune raison de le réhabiliter de cette façon

Les ONG ont évoqué également leur mécontentement. Sur France Inter, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard a estimé qu’il n’y avait aucune raison de le réhabiliter de cette façon. Selon elle, on peut négocier des choses par rapport au pétrole, mais on n’a pas besoin de réhabiliter un prince meurtrier.
Ce retour de MBS sur la scène internationale est également marqué par le déplacement de Joe Biden en Arabie Saoudite, il y a deux semaines.

Nécessité d’entretenir le dialogue

Face à toutes ces critiques, Aurore Bergé, la députée Renaissance plaide pour la "nécessité du dialogue". Au micro de France Info, elle a signifié qu’il est important que le président de la République française puisse recevoir un certain nombre de ceux qui sont de facto ses interlocuteurs, d’autant plus dans le contexte que l’on connaît lié à "la crise ukrainienne et aux enjeux énergétiques majeurs que nous avons".
"Discuter avec l’ensemble des pays du Golfe me paraît une nécessité absolue", a-t-elle indiqué en précisant que cela ne veut pas dire qu’on oublie les sujets qui sont essentiels en termes de valeurs et de droits de l’Homme.