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Pendant une réunion publique à Bourg-de-Péage, Emmanuel Macron a eu un moment de tension avec une personne qui lui a rappelé son passé à la banque Rothschild.
Jeudi 24 janvier, Emmanuel Macron s’est invité à la dernière minute à Bourg-de-Péage (Drôme) durant une réunion publique dans le cadre du Grand débat national. Un individu a fait une remarque sur les conditions d’accès aux prêts. C’est à ce moment-là qu’une personne dans le public a interpellé le chef de l’Etat en lui reprochant les quatre années passées à la banque Rothschild, selon un journaliste de LCI présent sur place.
Face à cette histoire qui est souvent évoquée depuis son entrée dans la vie politique en 2014, Emmanuel Macron a répliqué n’avoir aucun problème. « J’ai simplement eu une vie avant », a rétorqué le président qui a exercé entre 2008 et 2012 dans cette banque d’affaires. Le chef de l’Etat s’est agacé que les opposants déterraient toujours son passé en faisant de lui « l’ami de la finance ». « Ça c’est formidable ! J’ai changé de vie, j’ai été élu par les Français », a-t-il poursuivi en souhaitant que les gens entrepreneurs ou autres s’engagent dans la politique.
Cette tension a durée quelques minutes, visiblement agacé, Emmanuel Macron ne s’est pas arrêté en retournant la critique qui lui a été faite. En effet, le chef de l’Etat a dénoncé « des relents de choses qu’ [il] aime pas beaucoup ». Car cette banque s’appellerait la banque Dupont et non banque Rothschild, et dans ce cas il y aurait certainement moins d’arguments. « Et ça ne me plait pas, dans votre réflexion », a-t-il fustigé en signifiant la façon d’associer son passé professionnel à une réflexion antisémite car la famille Rothschild étant d’origine juive allemande.
Et Emmanuel Macron a continué en rappelant son parcours. « Personne dans ma famille n’était ni banquier ni politicien ou technocrate », a-t-il signalé tout en martelant avoir appris le sens de l’effort qui l’a élevé et éduqué. « Si j’étais né banquier d’affaires ou né avec une petite cuillère (sic) dans la bouche, ou fils de politicien, vous pourriez me faire la leçon », a-t-il invectivé. Dans ce sens, il n’a pas omis de rappeler que des gens peuvent ne pas aimer les banquiers mais « vous n’aurez pas de prêt sans banquier, c’est comme ça », a-t-il conclu.
