L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy redevient ce vendredi un justiciable comme les autres. Privé de son immunité, il pourrait être entendu dans les affaires Bettencourt et Karachi.
Un mois après avoir quitté ses fonctions de président de la République, Nicolas Sarkozy a perdu son immunité présidentielle. Par conséquence, l’ancien chef de l’Etat est de nouveau exposé à d’éventuelles poursuites judiciaires ou une audition comme témoin dans plusieurs dossiers.
Il pourrait notamment être entendu dans l’affaire Bettencourt. L’article 67 de la Constitution précise que le président de la république ne peut durant son mandat "être requis de témoigner" ni "faire l’objet d’une action, d’une acte d’information, d’instruction ou de poursuite". L’interdiction est levée un mois après la cessation de fonction.
Nicolas Sarkozy pourrait désormais répondre aux convocations des magistrats qui enquêtent sur des dossiers où son nom est cité. Le juge d’instruction de l’affaire Bettencourt pourrait donc être le premier à vouloir entendre l’ancien président.
Nicolas Sarkozy pourrait aussi avoir à s’expliquer sur le volet libyen du financement de la campagne présidentielle de 2007. Il aurait bénéficié de 50 millions d’euros, comme le laisse entendre un document d’un ancien homme de confiance du colonel Kadhafi.
Le dossier Karachi pourrait aussi embarrasser Nicolas Sarkozy. Particulièrement, les rétro-commissions qui pourraient avoir financées la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. Nicolas Sarkozy était alors ministre du Budget et porte-parole d’Edouard Balladur.
Enfin, les investigations pourraient être relancées dans l’affaire des sondages de l’Elysée. En novembre dernier, l’enquête sur la convention signée entre l’Elysée et le cabinet d’études Publifact s’est heurtée à l’immunité présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Autant de dossiers gênants qui attendent Nicolas Sarkozy, devenu désormais un justiciable comme les autres.
Sources : France Info, L’Express