Nicolas Sarkozy a affirmé qu’aucun accord ne sera conclu avec le FN et qu’en cas de réélection, le futur gouvernement n’aura pas de ministre frontiste.
"L’accord avec le Front national, il n’y en aura pas, de ministres du Front national, il n’y en aura pas", a martelé ce matin Nicolas Sarkozy. "Je suis bien obligé de considérer que 18% des Français qui se sont exprimés pour Marine Le Pen, ce n’est pas 18% des Français qui ont les idées de l’extrême droite", a toutefois concédé le candidat UMP, en rajoutant, "les citoyens qui votent pour elle, on ne va pas le leur reprocher".
"Je refuse de diaboliser des hommes et des femmes qui, en votant pour Marine Le Pen, ont exprimé un vote de crise, un vote de colère, un vote de souffrance, un vote de désespérance", a-t-il insisté. Avant de conclure : "je dois en tenir compte, je dois les écouter, je dois les entendre et ne pas considérer qu’il faut se boucher le nez".
Arrivé en seconde position derrière son rival François Hollande au premier tour avec 27,18% des suffrages, Nicolas Sarkozy ne cache pas son intérêt vis-à-vis des 17,90 % de Français qui ont voté pour la patronne du FN le 22 avril. Ce qui représente tout plus de 6,4 millions de voix qui peuvent faire toute la différence lors du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 6 mai prochain.
Pour rappel : par rapport à son score réalisé lors de l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a perdu près de 1,69 millions d’électeurs alors que François Hollande, lui, a réussi à récolter 770 000 voix supplémentaires comparé à celles obtenues par Ségolène Royal, candidate socialiste (PS) de l’époque.
Sources : Le Point - Le Monde