Toujours visé par une information judiciaire dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand, le pressenti président de l’Assemblée nationale évoque son attachement à, la "séparation des pouvoirs".
Alors que l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale sera effectuée ce mercredi, Richard Ferrand devrait remporter le scrutin. Toutefois, en cas de mise en examen dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, l’élu, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron n’envisage aucunement de démissionner. C’est ce qu’il a laissé entendre dans une interview accordée au journal Libération. Selon ses explications, une décision procédurale ne doit pas décider de l’exercice d’un mandat parlementaire.
Pour justifier sa prise de position, Richard Ferrand a expliqué qu’il est "attaché à la séparation des pouvoirs". "Ce serait un déséquilibre total si demain tous les parlementaires étaient mis dans la main de la seule autorité judiciaire", a-t-il souligné sur le récit de France soir. Le député LREM a ensuite fait le point sur sa situation en affirmant qu’il se trouve aujourd’hui sous le coup de la plainte déposée par l’association Anticor. Cette procédure fait suite au premier classement sans suite par le parquet des premiers éléments soulevés contre le député du Finistère.
Les Mutuelles de Bretagne, dirigées par Richard Ferrand entre 1998 et 2012 ont procédé à la location d’un local propriété de la compagne de l’élu. La justice a alors dénoncé une prise illégale d’intérêts dans cette transaction immobilière. A la suite d’une plainte de l’association anti-corruption Anticor avec constitution de partie civile, le député a été exfiltré du gouvernement en juin 2017 un mois après sa prise de fonction.
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— Libération (@libe) 10 septembre 2018