Le PS, qui entend faire ses contre-propositions de réforme des retraites dans "les jours qui viennent", a dénoncé lundi l’annonce par le gouvernement d’une taxation des hauts revenus comme un "leurre" pour faire "passer la pilule".
PARIS (AFP) - Le PS, qui entend faire ses contre-propositions de réforme des retraites dans "les jours qui viennent", a dénoncé lundi l’annonce par le gouvernement d’une taxation des hauts revenus comme un "leurre" pour faire "passer la pilule".
"On attendait un projet, on a des orientations" du gouvernement dont "la piste principale est le recul de l’âge légal ou l’allongement de la durée de cotisation", a affirmé le porte-parole du PS, Benoît Hamon, lors du point de presse hebdomadaire du parti.
"La conséquence fatale" de ces deux mesures "est la baisse du niveau des pensions", il appartient "donc aux salariés et aux retraités de payer la facture de cette réforme", a ajouté M. Hamon.
Selon lui, "le gouvernement croit que la pilule passera si on utilise le leurre de la mise à contribution des revenus financiers".
Mais cette mesure "n’est pas chiffrée", "ne remet pas en cause le bouclier fiscal" , et s’annonce "homéopathique", déplore-t-il. "Le gouvernement se caractérise par un conservatisme confondant" et "sa réforme est dans le sillage de toutes ses politiques de rigueur et d’austérité mises en place depuis plusieurs mois".
Le PS "présentera dans les jours qui viennent" ses propositions "globales" pour une réforme des retraites, a indiqué M. Hamon, sans en préciser la date.
Mais, a-t-il dit, "si nous considérons que l’actualité c’est d’avoir des réponses politiques à une situation exceptionnelle de crise dans la zone euro, nous concentrerons d’abord les réponses du PS sur ces questions-là".
Le débat sur les retraites sera au menu du Bureau national du parti "demain (mardi) ou la semaine prochaine", a-t-il dit.
Le porte-parole a souligné les axes de la réforme du PS : "augmenter le nombre de cotisants" en luttant contre l’éviction" des seniors du marché du travail et contre le chômage des jeunes.
Le PS proposera aussi de "nouvelles recettes", alors que, selon M. Hamon, le gouvernement n’a "rien proposé sur l’assiette de la cotisation patronale" et sur une contribution des banques.
La réforme doit aussi instaurer un "système plus juste", tenant compte de "la pénibilité" en demandant à "chacun de payer selon ses facultés contributives", par un système "progressif", selon le porte-parole.