Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Point, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué plusieurs sujets notamment l’immigration, l’éducation ou encore la possibilité d’un recours au référendum à la fin du quinquennat.
Dans le cadre de la rentrée de l’exécutif, le chef de l’Etat a donné une interview-fleuve au journal Le Point. Ce fut une occasion pour Emmanuel Macron pour aborder les grandes lignes de son projet pour le reste du quinquennat. Parmi les points essentiels qu’il a évoqués figure son projet de réunir les forces politiques la semaine prochaine, afin de "trouver des sujets de consensus". Le président français souhaite donc convier les présidents des partis représentés au Parlement, y compris La France insoumise et le Rassemblement national, "dans un lieu en région parisienne".
Emmanuel Macron a également mis l’accent sur l’immigration en assurant qu’il faut à tout prix réduire "l’immigration illégale". Le président de la République a affirmé sa volonté d’"enrichir le texte du gouvernement", tout en évitant un recours à l’article 49-3. Il se dit toutefois ouvert à l’utilisation "d’instruments de la Constitution", et dit "ne rien s’interdire". "Nous avons une obligation de résultat", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne l’éducation, Emmanuel Macron souhaite une rentrée anticipée pour élèves en difficulté. Les élèves "qui en ont besoin" devront faire leur rentrée dès le 20 août à partir de l’année prochaine, car "il y a trop de vacances, et des journées trop chargées", a relevé le chef de l’Etat. Le locataire de l’Elysée a par ailleurs évoqué la possibilité d’ajuster le calendrier du baccalauréat, car certaines épreuves interviennent trop "tôt dans l’année". En outre, le président veut aussi procéder à une refonte des programmes d’histoire et d’instruction civique. Dans cette interview, Emmanuel Macron dit également vouloir une refondation des programmes scolaires concernant l’histoire et l’instruction civique, tout en renforçant "la formation des enseignants" dans ces deux matières.
Après l’épisode Covid où les dépenses publiques ont bondi, Emmanuel Macron promet de les diminuer. "L’année prochaine, les dépenses de l’État vont baisser de plus de 3% en volume, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation. Nous commencerons à diminuer le poids de la dette en 2026 et repasserons sous les 3% de déficit en 2027", a-t-il souligné. Dans le détail, le chef de l’Etat estime qu’il faut réduire ce qui relève des transferts curatifs par de la bonne dépense préventive. Le chef de l’Etat s’engage dans la foulée à aller plus loin sur la réforme de l’État et de la fonction publique.
Emmanuel Macron a déclaré qu’il aurait "recours" au référendum sur certains projets qui émaneront des discussions avec les forces politiques du pays la semaine prochaine. "Le référendum fait toujours partie des options qui peuvent être utilisées et je compte bien y avoir recours", a-t-il insisté.
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