Cette mise à jour des modalités électorales en amont pour l’élection du président de la République constitue une "actualisation de portée technique", selon la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.
L’Assemblée nationale a approuvé mardi une série de retouches techniques relatives aux règles de l’élection présidentielle de 2022. Les quatre articles du projet de loi organique "relatif à l’élection du président de la République" ont été votés en première lecture à main levée en début de soirée. Le rapporteur Alain Tourret (LREM) a toutefois mis en garde contre toute modification des règles qui "pourrait soulever des interrogations des citoyens" sur la "sincérité du scrutin", rapporte Europe1.
Parmi les principales nouveautés figure le vote par correspondance pour les détenus. Le texte prévoit également des procurations "déterritorialisées" permettant à un mandant de choisir un mandataire inscrit dans une commune différente de la sienne. Par ailleurs, la publication du décret de convocation de la présidentielle doit se faire au moins dix semaines avant le premier tour, le temps nécessaire pour recueillir les parrainages. En outre, les candidats doivent déposer leurs comptes de campagne par voie électronique auprès de la Commission nationale qui aura pour mission de les examiner.
La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a réagi à ce vote en déclarant que cette mise à jour des dispositions électorales représente une "actualisation de portée technique". Elle a demandé aux députés d’être vigilants face à toute "innovation" qui pourrait favoriser la fraude, car ce texte touche à l’élection la plus structurante de nos institutions. Plusieurs députés ont souhaité une réforme électorale ambitieuse pour éviter la montée de l’abstention et le désintérêt pour la vie publique dans l’électorat. C’est le cas par exemple de Marietta Karamanli (PS) qui a réclamé "un travail de fond débouchant sur des réformes importantes".
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