À la suite du drame de Villeurbanne survenu samedi 31 août, au cours duquel un Afghan demandeur d’asile a tué un jeune homme et a blessé huit personnes, la ministre de la Justice s’est exprimée sur les critiques formulées à l’encontre de la politique migratoire française.
Deux jours après l’attaque de Villeurbanne qui a fait un mort et huit blessés, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a été invitée dans les studios d’Europe1. Pour la ministre, cette tragédie illustre la nécessité d’accélérer les procédures d’asile, car selon ses dires : le gouvernement mettait "beaucoup trop de temps à répondre aux demandeurs d’asile".
"Nous avons un principe constitutionnel qui est un principe d’accueil des demandeurs d’asile", a souligné Nicole Belloubet. Elle a indiqué que si l’asile est accordé ou refusé, les personnes concernées doivent être tenues au courant pour qu’elles soient "introduites dans un processus de prise en charge" ou au contraire doivent "retourner dans leur pays".
La garde des Sceaux a assuré que le gouvernement travaillait actuellement sur les possibilités pour diminuer cette durée d’étude des demandes d’asile. Elle s’est, par ailleurs, dite prête à participer à un grand débat sur l’immigration. Nicole Belloubet a cependant refusé d’établir un lien direct entre l’attaque de Villeurbanne et la politique migratoire. Elle a également refusé de se prêter au jeu de la polémique lancée par le Front national ce week-end.
Marine Le Pen avait en effet fait le lien entre cette attaque et le "laxisme" de la politique migratoire du gouvernement alors que pour le moment, les enquêteurs ont écarté que la piste terroriste. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, cité par le site d’informations Valeurs actuelle, reconnait que l’attaque "renvoie effectivement à la question de la politique migratoire", mais "n’est en aucun cas naïve", car "le gouvernement est très attentif à ces enjeux".
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