Plusieurs figures politiques se sont déjà prêtées au jeu de la transparence en déclarant publiquement leur patrimoine, à l’instar d’Arnaud Montebourg, François Fillon, Cécile Duflot, Pascal Canfin…
Après les
premiers pas engagés par la ministre déléguée aux personnes handicapées et à l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, d’autres membres du gouvernement et certains élus qui siègent au niveau des deux Chambres ont aussi déclaré publiquement, à leur tour, leur patrimoine. Voici un bref récapitulatif non-exhaustif.
Sur France 2, l’ancien premier ministre François Fillon a indiqué être le propriétaire d’une maison dans la Sarthe, achetée il y a vingt ans pour 440 000 euros et évaluée aujourd’hui à environ 650 000 euros. "J’ai moins de 100 000 euros d’épargne, et j’ai deux voitures qui ont plus de dix ans ", a-t-il rajouté en lâchant en substance qu’il n’apprécie pas trop ce "voyeurisme" exigé par l’exécutif actuel. François Fillon promet, malgré tout, de publier ultérieurement l’intégralité de sa déclaration de patrimoine.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déjà aussi rendu public son patrimoine à travers le journal Le Monde. Il affirme avoir été nu-propriétaire d’une propriété en Côte d’Or, d’une valeur de 670.000 euros qu’il a partagée avec sa mère et vendue depuis.
"Je suis nu-propriétaire d’un appartement occupé par ma mère de 56m², à Paris 20e. Je suis propriétaire indivis, pour 40% d’un appartement à Paris 2e, estimé à 890.000 euros. J’ai une Peugeot 407 de 2007 et un fauteuil Charles Eames acheté 28.000 francs (environ 4.000 euros)", rajoute-t-il. Lui de poursuivre : "Je suis propriétaire d’une maison en Saône-et-Loire de 235.000 euros" et d’assurer qu’il n’a "ni placements ni assurance-vie". "Je ne détiens pas de compte à l’étranger et j’ai beaucoup de dettes", conclut le ministre dans cet entretien accordé au monde.
De leur côté, les ministres et responsables de groupes parlementaires écologistes ont décidé de publier à travers le site eelv.fr la leur. Entre autres la ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement qui affirme être en possession d’une maison dans les Landes achetée pour 168 000 euros. Elle l’aurait acquise grâce à un emprunt bancaire de 106 064 euros. Elle a également plusieurs comptes bancaires, courants ou d’épargnes, avec 106 161 euros d’avoirs ainsi que des bijoux estimés à 2000 euros et deux voitures dont une Renault Twingo d’une valeur de 1500 euros et une 4L d’une valeur à l’achat de 10 000 francs. La ministre affirme dans sa déclaration qu’elle n’a ni actions, ni assurance-vie.
Pour sa part, le ministre délégué chargé du Développement Pascal Canfin se dit être le propriétaire d’un appartement acquis à Paris pour 540 000 euros en juillet 2012 et détenteur d‘une assurance-vie de 2760 euros, ainsi que des parts sociales dans le magazine Alternatives Economiques et dans deux librairies de la Nièvre, d’un montant de 5820 euros. Ses comptes bancaires, sont par ailleurs alimentés à hauteur de 25 200 euros.
Jean-Vincent Placé, le chef de groupe parlementaire écologiste, lui, déclare avoir un appartement de 49 m2 et un box aux Ulis (91) acquis en 2006. Il est aussi propriétaire à 50% d’un appartement parisien de 74 m2 , acheté en octobre 2012 pour 650 000 euros.
Il possède également un Plan d’épargne d’actions de 10 000 euros et d’une assurance-vie de 31 000 euros. Pour ce qui est de ses comptes bancaires, courants et d’épargnes, ils se totalisent à quelque 40 000 euros. Son véhicule, lui, est un Peugeot 407 acheté à 7 000 euros en 2006.
Le jeune député UMP de Haute-Loire, Laurent Wauquiez, a déjà aussi dévoilé son patrimoine à travers le Journal du Dimanche. Il affirme être le propriétaire d’un appartement de 90 m² dans le XVème arrondissement de Paris, acquis pour 411.600 euros en 2002, ainsi que d’une maison de 200 m² au Puy-en-Velay (43), achetée à 275.000 euros en 2008.
Le trentenaire détient entre autres un PEA de 120 euros et une assurance-vie de 500 euros ainsi qu’un compte épargne logement de 577 euros. Enfin, l’élu UMP a aussi un compte courant ouvert au Crédit agricole de Haute-Loire, représentant un solde positif de 2.500 euros.