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Après une semaine chargée marquée par la visite du roi Charles III puis celle du pape François à Marseille, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a accordé une interview aux journalistes dimanche soir aux journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2. Découvrez les points importants de cet entretien.
En direct depuis l’Elysée, le président de la République s’est exprimé dimanche soir aux journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2. Avant d’entrer dans le vif du sujet, Emmanuel Macron a tenu à féliciter les Français après cette semaine bien chargée avec la coupe du monde de rugby toujours en cours, la visite du roi Charles III et aussi celle du pape François à Marseille. « Peu de pays peuvent relever des défis concomitants de cette mesure », s’est réjoui Emmanuel Macron en remerciant « les bénévoles, les élus, les policiers et gendarmes » qui se sont mobilisés pour l’organisation de ces événements.
Emmanuel Macron a évoqué de nombreux sujets d’actualité à commencer par la crise des migrants. Le chef de l’Etat a d’ailleurs donné « raison » au pape François qui a appelé davantage de solidarité avec les migrants. « Nous Français, nous faisons notre part. Il y a en moyenne 100.000 demandeurs d’asile dans notre pays chaque année », a-t-il assuré. En ce qui concerne la crise migratoire en cours en Italie, avec l’afflux de migrants à Lampedusa, le président français estime que « le ministre de l’Intérieur a eu raison » de différencier les migrants des demandeurs d’asile à Lampedusa. « Nous devons, en Européens, mieux conditionner notre aide à une politique responsable en matière migratoire », a-t-il noté.
Interrogé sur l’inflation et le pouvoir d’achat, Emmanuel Macron a rappelé ses efforts en matière de création de l’emploi. « Le SMIC a augmenté de 11 % » depuis le début de la crise, a-t-il souligné en rappelant son objectif d’une politique de plein-emploi. Face à la hausse des prix, le chef de l’Etat a annoncé l’arrivée, mercredi en conseil des ministres, d’un texte permettant de rouvrir les négociations commerciales, afin de « mettre les 60 plus gros industriels de l’agroalimentaire » et « mettre en place un accord sur les négociations des marges » dans tous les secteurs. Le président de la République refuse tout « blocage des prix », mais souhaite « un accord sur la modération des marges ».
Au sujet de la transition écologique, Emmanuel Macron souhaite « une écologie à la française, qui n’est ni le déni, ni la cure » mais « une écologie de progrès ». Le chef de l’Etat a parlé d’un investissement à hauteur de 40 milliards d’euros en 2024 sur cette transition écologique. « La France sera parmi les premiers en Europe à sortir du charbon », a-t-il assuré, alors que le pays doit réduire de 50% ses émissions carbones d’ici 2030. Dans la foulée, il a ajouté que d’ici 2027, les deux dernières centrales à charbon dans l’Hexagone seront « converties à la biomasse ». Le président français a également plaidé pour l’électrification en évoquant une aide pour l’acquisition d’un véhicule électrique « d’ici à la fin de l’année ».
Emmanuel Macron a annoncé le retrait des soldats français présents au Niger, ce qui signifie « la fin de la présence française militaire au Niger ». Le retrait des militaires français « sera organisé dans les semaines à venir », a-t-il déclaré. « Nous ne sommes pas là [...] pour être les otages des putschistes », a-t-il précisé. Le président de la République a aussi fait part de sa décision de rappeler l’ambassadeur de France au Niger.