Interviewé par le média Brut, le 4 décembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une plateforme anti-discriminations.
La plateforme anti-discriminations, évoquée par Emmanuel Macron, dans son interview pour Brut, sera bientôt opérationnelle, à la mi-février. Lors de cet entretien, le chef de l’Etat a fait remarquer qu’ : "Aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problèmes et c’est insoutenable". Une déclaration qui fait écho à l’affaire Michel Zecler, le producteur de musique noir violenté par des policiers.
D’où l’idée de mettre en place une plateforme anti-discriminations. A ce sujet, le président a souligné que : "Le seul moyen de bouger, c’est de faire ce qu’on a su faire sur d’autres violences : mettre en place une plateforme commune pour que les gens puissent dénoncer de manière très simple, unique et nationale".
> Facebook : le gouvernement lance une page baptisée "brigade anti-discrimination"
Le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances a été choisi pour prendre en charge de la mise en œuvre de cette plateforme. En parallèle, les services de la Défenseure des droits, soutenue par l’Etat et les associations de lutte contre les discriminations, se chargeront de la gestion de ladite plateforme.
Concrètement, ce sera "une plateforme de signalement mais aussi d’accompagnement, qui permettra d’expliquer aux personnes qui s’estiment victimes de discrimination quelles sont les différentes options qui s’offrent à elles". Toutes les formes de discriminations seront traitées sur cette plateforme, et non seulement celles en lien avec les contrôles des forces de l’ordre.
> Voir notre dossier sur l’actualité en France.