Guerre en Ukraine : "Paris surveille l’activité des sociétés chinoises", selon Catherine Colonna

LINFO.RE – créé le 22.02.2023 à 12h00 – mis à jour le 22.02.2023 à 12h00 - La rédaction

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Le rapprochement entre la Russie et la Chine inquiète de plus en plus les Occidentaux. Catherine Colonna, a indiqué que Paris "surveille de très près l’activité des sociétés chinoises".

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Surveillance de près

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a parlé d’un potentiel partenariat stratégique sino-russe un an après le début de la guerre en Ukraine. Comme le rapporte BFMTV, la relation entre Pékin et Moscou inquiète de plus en plus les Occidentaux. "Il y a des sociétés privées chinoises dont nous regardons de près l’activité", a indiqué la ministre au micro de France 5 mardi 21 février.

**Pour que la Chine "ne prête pas main forte à la Russie"**

Lors de son interview, Catherine Colonna a assuré que la France a parlé de ce rapprochement à Pékin. Paris a indiqué diplomatiquement et clairement son souhait que la Chine "ne prête pas main forte à la Russie". La ministre a souligné préférer retenir l’attachement de la Chine à la stabilité qui lui bénéficie sur le long terme.
Par ailleurs, elle a estimé que les Occidentaux devraient avoir plus de détails concernant la position de la Chine à New York durant la réunion du conseil de sécurité de l’ONU le 24 février, date qui marquera le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Une situation inquiétante

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est déjà exprimé sur le sujet le week-end dernier sur la chaine CBS News. Selon ses dires, des entreprises chinoises ont fourni "une aide non létale" pour l’effort de guerre russe. Il a souligné qu’il n’y a aucune distinction entre entreprises privées et entreprises d’Etat. Ainsi, tout un arsenal d’aides peut être envisagé comme des gilets pare-balles ou encore des rations de nourriture.
Mardi, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, s’est dit de "plus en plus inquiet" d’un possible soutien militaire de la Chine à la Russie. De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a précisé que son homologue chinois, Wang Yi, lui a assuré que la Chine ne fournissait pas d’armes à la Russie et ne prévoyait pas de le faire.