La Russie a déclaré ce matin la guerre à l’Ukraine. Les bombardements se sont multipliés depuis le début de la journée, au mois 40 soldats ukrainiens sont morts. Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à l’Ukraine. Dans ce contexte international tendu, Denis Deschamps, expert en géopolitique, livre son analyse.
Denis Deschamps, expert en géopolique livre son analyse sur la guerre entre Russes et Ukrainiens.
Denis Deschamps dresse un état des lieux des forces en présence et le rapport de force est clairement déséquilibré. "Les forces en présence sont fortement déséquilibrées, 900 000 hommes et 2 millions de réservistes côté russe, contre 200 000 hommes et 900 000 réservistes de l’autre côté. C’est 2 927 chars contre 858 et 1046 avions de chasse contre 187", explique-t-il.
Le président russe Vladimir Poutine a mis son plan a exécution et l’Europe n’a pas réussi à éviter une nouvelle guerre. "On a échoué à éviter la guerre. Rappelons que le maître du kremlin est le maître des horloges, c’est lui qui cadence le temps et les événements depuis le début de cette crise. On a utilisé le temps de la démocratie, ça a laissé le temps à Poutine de compléter son plan et ses renseignements pour cette agression ukrainienne", indique Denis Deschamps.
Ce conflit entre Russes et Ukrainiens a déjà des répercussions sur l’économie mondiale explique l’expert en géopolitique. "Le prix du gaz est en train de s’envoler, la Russie fournit 40% des besoins en gaz de l’Europe. Le prix de la tonne de blé touche un record aussi, 334€. Le maïs 3€, il faut nourrir la population, la Russie est le quatrième exportateur mondial"
Le contexte géopolique laisse présager le pire, mais pour Denis Deschamps, une guerre entre la Russie et l’OTAN n’aura pas lieu.
"Non absolument non. Est-ce que l’Europe pourrait lever une armée contre la Russie ? Est-ce que le monde libre, le monde démocrate, le monde occidental serait prêt à lever une armée pour bouter le russe hors des frontières de l’Ukraine ? Souvenez-vous d’une chose, les Européens ne veulent plus jamais ça", conclut-il.
Emmanuel Macron l’a affirmé lors d’une allocution, la France est aux côtés de l’Ukraine et des sanctions seront prises.