Le président de la République est déterminé à accompagner les Etats-Unis dans une éventuelle intervention militaire en Syrie. Une décision qui est loin de faite l’unanimité en France.
L’idée d’une intervention militaire française en Syrie fait grincer des dents dans l’opposition. Le Premier ministre recevra demain les principaux responsables parlementaires pour les informer de la position de la France sur le dossier syrien.
Le président de la République François Hollande, quant à lui, n’exclut pas des frappes sur la Syrie, avec les Etats-Unis. Mais le président américain Barack Obama a formellement demandé au Congrès son autorisation pour une intervention militaire.
Les membres de l’opposition française montent au créneau et réclament un vote du Parlement sur ce dossier. Le Parlement sera bien consulté mercredi sur la possibilité d’un engagement militaire français en Syrie, mais il n’aura pas de pouvoir décisionnaire.
"Comme le président des États-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au titre des principes démocratiques, le président français doit faire de même et organiser après le débat, un vote formel au Parlement", exige Jean-Louis Borloo - président de l’UDI.
Quant à Jean-François Copé - président de l’UMP - il demande à François Hollande d’attendre les conclusions des experts de l’ONU avant de prendre une décision. Il demande lui aussi "une discussion démocratique autour du président de la République" sur ce dossier.
Ce sujet syrien divise la classe politique française. François Hollande, en sa qualité de chef des Armées, n’a besoin de l’aval d’aucune autre autorité pour lancer les attaques, mais il se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable et un peu plus isolé après le recul des Etats-Unis.