En visite dans les pays du Sahel depuis lundi, la ministre des Armées, Florence Parly a réitéré que l’engagement de la France au Sahel restait "une priorité".
La ministre des Armées, Florence Parly a débuté, lundi, sa visite dans les pays du Sahel, QG de la force Barkhane. Après une première étape au Tchad, elle partira ensuite pour le Burkina Faso et le Mali. La ministre a de nouveau affirmé ce lundi matin que l’engagement de la France au Sahel restait "une priorité", mais le combat contre les jihadistes dans ces pays ne sera pas de sitôt. "Nous mettrons du temps à vaincre ces groupes qui prospèrent sur les difficultés sociales et économiques des pays sahéliens", a-t-elle déclaré au Centre opérationnel interarmées de Barkhane, à N’Djamena, propos relayés par RTL. Elle a ensuite appelé à faire preuve de patience dans ce combat ajoutant que Barkhane s’adaptait en permanence.
Près de 4 500 militaires français sont mobilisés dans la bande sahélo-saharienne dans le cadre de l’opération française, lancée en août 2014. Ces soldats soutiennent les armées nationales qui luttent contre les jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Le nord du Mali continue d’être le théâtre de violences jihadistes six ans après l’intervention militaire française Serval remplacée par l’opération Barkhane. Malgré l’appui de troupes étrangères et notamment des militaires français, les armées nationales des pays sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, semblent dans l’incapacité de freiner la progression des attaques.
La visite de Florence Parly dans les pays du Sahel intervient deux jours après la mort du brigadier français Ronan Pointeau tué au Mali. La ministre des Armées lui a rendu hommage, ainsi qu’aux 51 militaires maliens tués lors de l’attaque, revendiquée par Daesh. Il "s’était distingué par sa vaillance, son talent et son enthousiasme (...), nous devons continuer le combat auquel il a consacré sa vie, jusqu’à la donner", a-t-elle lâché devant les militaires de Barkhane. "Et je veux avoir une pensée pour les militaires maliens tombés lors de l’attaque" à Indelimane vendredi, "eux aussi paient lourdement le prix du sang dans ce combat", a-t-elle ajouté.
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À N’Djamena, centre névralgique de l’opération Barkhane : notre engagement au Sahel est et reste une priorité pour la France. Nous devons concentrer nos efforts sur l’accompagnement des forces sahéliennes, épauler nos frères d’armes jusqu’à la résilience de leurs armées. 1/5 pic.twitter.com/A8ksGrq7Ri
— Florence Parly (@florence_parly) 4 novembre 2019