"Ce que dit Nadine Morano, honnêtement, ça m’est complètement égal", a réagi Eva Joly suite aux propos de la ministre de l’Apprentissage qui a déclaré que "le problème d’image d’Eva Joly ne vient pas de son accent, c’est aussi physique."
La ministre de l’Apprentissage Nadine Morano a provoqué une mini-polémique mercredi en déclarant dans une interview publiée par Le Parisien que le physique de la candidate écologiste Eva Joly pose problème pour sa carrière politique.
Interrogée ce matin sur BFMTV, Eva Joly a répondu sobrement : "ce que dit Nadine Morano, honnêtement, ça m’est complètement égal".
Prise dans les feux de la polémique, Nadine Morano s’est expliqué dans la presse : "
Je n’ai rien contre Eva Joly que je respecte en tant qu’adversaire politique. Je n’ai pas du tout attaqué sa personne. Quand je parle de son physique, je veux dire l’aspect physique, sa façon de se présenter face aux photographes, aux caméras. En tant que femme on est scrutée du matin au soir. Davantage que les hommes sans doute. Il faut faire attention à ses chaussures, à son brushing, à l’image qu’on renvoie. A l’aspect vestimentaire. On sent qu’il n’y a pas de communicant derrière elle, c’est tout ce que j’ai dit. Prenez Angela Merkel, c’est une femme qui est bien habillée, bien coiffée, impeccable. Toujours tirée à quatre épingles. J’étais interrogée par votre journal sur la série de France 2 Les hommes de l’ombre (NDLR dans laquelle Anne Visage, ministre de centre-droit incarnée par Nathalie Baye se lance dans la course à l’Elysée). Nous évoquions la communication, les problèmes d’image. C’est dans ce cadre là que je me suis exprimée. Ce n’est pas du tout une attaque politique contre Eva Joly ni une critique sur son physique".
"Ca suffit...!", a posté sur son compte Tweeter Cécile Duflot, la patronne des Verts. Le conseiller politique d’Eva Joly, Jean-Vincent Placé, a pour sa part jugé que Nadine Morano "a un goût pour les combats de boue et il faut éviter de s’y laisser traîner".
José Bové, l’un des porte-parole de la candidate écologiste à la présidentielle, lui, il a dénoncé les propos "lamentables" de la ministre de l’Apprentissage. "On s’attaque d’abord à Eva Joly parce qu’elle est étrangère, ensuite on s’attaque à son look ! ", a-t-il déploré, pointant "le degré zéro de la politique" prônée par Mme Morano.
A droite, seule la ministre du Budget Valérie Pécresse a apporté son soutien à sa collègue. "Ses propos n’avaient pas vocation à être rapportés", a-t-elle estimé sur son compte Tweeter. "Il ne s’agissait pas d’une déclaration politique", a-t-elle insisté.