Décarbonation, aventure spatiale, fusion nucléaire, intelligence artificielle... Emmanuel Macron a annoncé la mise en œuvre de nouveaux projets dans le cadre du plan France 2030.
Emmanuel Macron a dévoilé les prochaines étapes du programme France 2030 lundi 11 décembre à Toulouse. Ce plan de 54 milliards d’euros destinés à relancer l’industrie en France, a été lancé il y a deux ans, rappelle Le Figaro. Le chef de l’Etat a ainsi énoncé un premier bilan avant de dévoiler les sept nouveaux objectifs de France 2030.
"Nous pouvons rester une grande nation de l’aéronautique", a-t-il indiqué en précisant sur les opportunités portées par l’avion décarboné. Il n’a pas manqué de défendre sa politique en disant qu’"on ne peut pas vouloir de l’innovation et de la réindustrialisation en augmentant les taxes et sans réformer".
Une programmation sera révélée à la rentrée "pour aller plus vite, plus fort" dans l’énergie. Selon le président, le but est de disposer d’une énergie correspondant à "nos moyens de production" et de protéger les consommateurs en étant compétitif. Il est également nécessaire d’accélérer, c’est-à-dire produire "plus vite". Ainsi, dès début 2024, une série de dispositions "très concrètes" devront être proposées pour notamment améliorer les performances de l’administration. "On ne peut pas avoir des procédures deux fois plus longues que celles de nos concurrents asiatiques et américains", a-t-il noté.
Emmanuel Macron a indiqué que le plan France 2030 a beaucoup de projets énergétiques avec des axes simples : sobriété, renouvelable et nucléaire.
L’accélération de la décarbonation fait partie des sept objectifs cités par le chef de l’Etat. Elle peut être réalisée grâce au stockage d’énergie à moyen et long terme et au nucléaire innovant, dont la fusion. Celle-ci "représente une voie à explorer".
Le gouvernement se penche également sur les gisements de l’hydrogène naturel en France. A noter que ce gaz s’impose de plus en plus dans le paysage comme un des principaux vecteurs de décarbonation de l’industrie lourde. "L’objectif est de lancer dès 2024 des missions d’exploration pour comprendre dans quelle mesure l’hydrogène naturel est disponible sur notre territoire, afin de signer la fin des énergies fossiles", a indiqué le président de la République.
Pour lutter contre les gaz à effet de serre, le captage, le transport et le stockage de carbone ont été également envisagés, d’après E. Macron. En effet, certaines technologies permettent actuellement de capter le CO2 afin de le réutiliser pour produire des carburants plus durables.
Il a également évoqué la nécessité de cartographier nos ressources en métaux critiques, pour sécuriser les approvisionnements. Ainsi 20% de nos besoins en lithium sont déjà sécurisés à date.
Trois autres nouveaux défis ont été énoncés par le chef de l’Etat lundi à Toulouse. Dans le but d’appuyer la découverte de nouveaux médicaments et de soutenir la prévention en matière de santé, il a cité la bioproduction et la technologie du vivant. Cela consiste à croiser les mathématiques, l’informatique, le quantique, la biologie ou encore la médecine. "La prévention doit revenir au cœur de notre système de santé", selon lui. Concernant l’intelligence artificielle, il propose la fabrication des processeurs pour l’IA. Pour rappel, la France, pionnière en la matière, a lancé il y a 5 ans une stratégie dotée de 1,5 milliard d’euros.
Enfin, Emmanuel Macron a également mentionné l’aventure spatiale. Il a souligné que le cargo spatial est l’un des marchés potentiellement considérables, tant pour les besoins civils que militaires. "Etre capables d’envoyer un cargo sur une station et de revenir pourrait être la première étape si l’on souhaite proposer des vols habités vers l’espace", a-t-il expliqué.
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