L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, est auditionné ce mercredi 21 octobre par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale…
Édouard Philippe devait répondre aux accusations de mauvaise gestion de l’épidémie de la Covid-19. Et aussi pour éclaircir les questions quant à la gestion des masques, du maintien des élections municipales, ou encore du déconfinement. D’ailleurs, en marge d’une information judiciaire ouverte en juillet, le domicile d’Édouard Philippe a été perquisitionné le 15 octobre dernier. Neuf plaintes pour "chef d’abstention de combattre un sinistre", ont été retenues.
Comme le rapporte Le Figaro, de suite, dans son propos liminaire, l’ancien locataire de Matignon a précisé que cette enquête se faisait "à chaud", mais qu’il était "nécessaire". Pendant son audition, Édouard Philippe a martelé qu’il était "trop tôt" pour donner des réponses à certaines questions des parlementaires.
"C’est un exercice redoutablement difficile", a-t-il expliqué, et "si l’on n’entendait pas les causes profondes qui justifient les décisions difficiles et parfois lentes à prendre, on passerait à côté de l’esprit d’analyse qui doit être celui de l’Assemblée".
> Sur le même sujet : Gestion de la crise du Covid : des perquisitions chez O.Véran, E.Philippe et J.Salomon
Plusieurs fois pointé du doigt pour avoir maintenu le premier tour des élections municipales, l’ancien Premier ministre a défendu devant les députés le choix gouvernemental.
Édouard Philippe a évoqué la chronologie de la prise de décision ayant mené au maintien des élections : "reporter des élections n’est pas anodin. On ne peut pas le faire sans consensus scientifique et consensus politique. Le jeudi, de consensus scientifique, il n’y en avait pas, de consensus politique, encore moins".
Et le gouvernement annonce, le samedi, la fermeture des bars et des cafés. "À ce moment-là, la question que je me pose alors, c’est allons-nous voter demain ?", explique Édouard Philippe et le gouvernement a tranché. Pour lui, ce n’est pas la même chose d’aller voter que d’aller boire un café. Et dans une démocratie, "aller voter, et maintenir la date des élections, ce n’est pas une mauvaise chose".
> Notre dossier sur Édouard Philippe