Le parquet de Paris a requis la mise en examen de Havas pour "recel de favoritisme" dans l’enquête ayant trait au déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en 2016.
Une source judiciaire a confié, mardi, que le parquet de Paris a requis une mise en examen de Havas dans l’affaire de déplacement controversé d’Emmanuel Macron à Las Vegas datant de 2016. A l’époque, le président était encore ministre de l’Economie et son voyage était organisé par Business France, indique europe1.fr.
Cette agence de promotion de l’économie française était alors dirigée par l’actuelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud. L’an dernier, cette dernière a admis une "erreur de procédure" dans cette affaire. En mai, la ministre a certes été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté mais aucune mise en examen n’a été prononcée à son encontre.
Pour l’organisation de ce déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas, la société de communication Havas a géré une opération de plus de 300 000 €. Il s’agissait d’un contrat – cadre qui liait Havas à Business France. Seulement, la gestion du contrat par Havas s’est faite sans le recours à la "mise en concurrence prévue par le code des marchés publics pour de telles sommes".
Pour sa défense, le groupe Havas a indiqué que : "Depuis le début de ce dossier une confusion est entretenue entre le champ d’application du contrat-cadre conclu entre Havas Paris et Business France". Il a aussi ajouté que "la ligne budgétaire du financement de l’opération French Tech Night de Las Vegas qui concerne uniquement Business France et en aucun cas Havas Paris".
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