La présidente de séance Hélène Laporte a accordé deux fois la parole au Rassemblement National durant l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat.
Les députés ont examiné le projet de loi sur le pouvoir d’achat provoquant des débats houleux à l’Assemblée nationale.
Comme le rapporte TF1, des élus ont accusé de favoritisme Hélène Laporte, la présidente de séance, et membre du Rassemblement national.
Ils ont indiqué que cette dernière a accordé la parole deux fois à son parti. Effectivement, un membre RN s’est déjà exprimé et la présidente a décidé de donner la parole à Marine Le Pen.
En colère, une députée de la gauche a crié "pourquoi plusieurs (orateurs) chez vous ?". Elle a été rejointe par plusieurs de ses collègues, dont Sébastien Jumel qui a demandé un rappel au règlement. La présidente de séance a été obligée à se justifier. "Cela est arrivé à de nombreuses reprises pour d’autres groupes", a-t-elle assuré.
Après avoir accusé Hélène Laporte de favoritisme, les députés Nupes ont quitté l’hémicycle, suivis par une grande partie des élus de la majorité présidentielle, selon la presse française. "C’est scandaleux d’avoir de telles pratiques", a réagi la présidente de séance depuis le perchoir.
Le député Insoumis Manuel Bompard a expliqué qu’aucun groupe à l’Assemblée n’aurait eu le loisir de laisser s’exprimer deux orateurs sur le même amendement. Selon lui, Hélène Laporte "a une manière d’exercer la présidence de manière très partiale" visant à avantager le groupe dont elle est issue.
Il a dénoncé des pratiques "pas acceptables" devant les médias. En raison de cet incident, qui s’est produit au moment des débats concernant le volet énergétique, la séance a été suspendue après l’intervention de Marine Le Pen, et a repris à 21h30.
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