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Le navire Aquarius, avec 58 migrants à bord, était en route pour Marseille et a demandé l’autorisation de débarquer sur le sol français. Cependant, le gouvernement français lui a suggéré ce mardi d’accoster à Malte.
Si l’Aquarius avait demandé de débarquer à Marseille avec 58 migrants à bord (soit 17 femmes et 18 mineurs), la France leur a proposé d’accoster à Malte, selon une source à l’Élysée. "On est clair sur le fait qu’il ne faut pas faire quatre ou cinq jours de mer [...] Il faut le faire débarquer rapidement et il est aujourd’hui proche de Malte", a-t-elle déclaré.
En effet, Matignon avait déjà fait savoir lundi que le gouvernement français cherchait déjà une solution en accord avec le droit international concernant tous les navires humanitaires. La France s’est d’ailleurs retranchée derrière le port le plus sûr et proche afin de refuser les navires humanitaires de débarquer sur leurs ports.
Lors d’une conférence de presse à Paris, l’humanitaire Frédéric Penard a indiqué que cette solution était la seule option pour que le navire puisse continuer sa mission.
Selon Penard, il est impossible de connaitre le jour où le navire Aquarius arrivera sur les côtes françaises, puisqu’il peut s’arrêter à tout moment pour une opération de sauvetage. "Malgré les menaces panaméennes de retrait du pavillon, nous sommes déterminés à ce que l’Aquarius repart, il y a un besoin impératif de sauver des vies en Méditerranée", a ajouté M. Penard.
De son côté, le président de l’ONG en France, Francis Vallat, a toutefois spécifié qu’au vu de sa position actuelle, il peut accoster à Marseille d’ici quatre jours.
"Pour l’instant le bateau est toujours dans les eaux internationales au large de la Libye même si nous reprenons la route du nord", a rappelé la vice-présidente de l’ONG Sophie Beau.
Francis Vallat a adjoint que l’ONG avait déjà signalé d’autres pays en soulignant que la France ne puisse pas refuser leur demande au vu des enjeux humanitaires. Dans la foulée, il a demandé au Panama de revenir sur leur décision de retirer le pavillon. "C’est du jamais vu et en soi un scandale", a-t-il martelé.
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(Sources : Libération/cnews.fr)
