Le député PCF et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) André Chassaigne a estimé que les deux motions de censure, rejetées mardi, ont été indispensables pour décortiquer la situation et toucher non seulement le chef de l’Etat français, mais aussi le système.
Même si les deux motions de censure déposées contre le gouvernement à la suite de l’affaire Benalla ont été rejetées par l’Assemblée nationale mardi, le député PCF du Puy-de-Dôme André Chassaigne a quand même indiqué sa nécessité.
"On s’en est pris au gouvernement, mais la vraie cible c’était Emmanuel Macron et le système", a-t-il indiqué.
Le président du GDR a défendu la motion de la Gauche qui a été rejetée avec 74 voix contre les 289 requises pour censurer le gouvernement.
"Ce président sait qu’il est protégé et se permet, avec une forme de vulgarité, de dire : ’qu’ils viennent me chercher’. Il y a un article de la Constitution qui fait que s’il était démontré qu’il a commis une faute grave, il pourrait y avoir une destitution", a-t-il poursuivi en référence à l’affaire Benalla.
Mardi, André Chassaigne a indiqué devant l’Assemblée que les députés LREM ne portent pas leur propre parole, mais sont de petits exécutants de ce que leur impose l’exécutif.
Le député du Puy-de-Dôme a également attaqué la commission d’enquête de l’Assemblée nationale en la jugeant de honteux.
"Le fait majoritaire a joué", a-t-il estimé.
Cependant, il croit encore à une commission au Sénat qui n’a ni limites ni contraintes. D’ailleurs, elle entendra surement Alexandre Benalla à la rentrée parlementaire.
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(Source : Europe 1)