Les deux motions de censure du gouvernement défendues mardi au sein de l’hémicycle ont été rejetées, sans grande surprise. Pour faire inquiéter les ministres, il aurait fallu 289 votes.
La première motion a été déposée par les députés LR. Elle n’avait obtenu que 143 votes contre les 289 requis pour faire tomber le gouvernement en place. Ce sont le groupe de Christian Jacob, les Insoumis, les communistes, mais aussi Marine Le Pen qui ont voté ’POUR’ cette motion.
La seconde motion de censure a, par contre, été déposée par les trois groupes de gauche. Elle n’avait reçu que 74 votes de la part des députés communistes, socialistes et Insoumis. Quant au groupe LR, il avait décidé de ne pas la voter.
"Comme le PS ne vote pas la nôtre et que c’est la moitié des députés de gauche, on va faire chacun chez soi", avait justifié son président LR, Christian Jacob.
L’un des vice-présidents, Damien Abad, a indiqué que cela éviterait des alliances dans les circonstances d’opposition.
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Selon Christian Jacob, l’affaire Benalla a non seulement touché l’État, mais aussi Emmanuel Macron. Cette affaire laissera des traces plus que profondes. Le co-rapporteur de la commission d’enquête, Guillaume Larrivé, a par contre dénoncé un pouvoir qui se croit au-dessus des lois. Il a aussi évoqué un président qui agit en tant que chef de clan et non comme chef de l’État.
De son côté, le président du groupe communiste André Chassaigne a appelé la majorité à censurer le gouvernement.
Pour le Premier ministre Edouard Philippe, ces motions ne sont là que pour ralentir la transformation du pays.
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(Source : Le Figaro)