Un référendum d’autodétermination est prévu en 2018 en Nouvelle-Calédonie. A l’issue de la 16e réunion du comité de Nouméa, "un accord politique" a été trouvé sur les principaux points de l’organisation du référendum.
A 16 000 kilomètres de la Métropole, ce territoire est français depuis 1853. La Nouvelle-Calédonie va-t-elle choisir l’indépendance ? Après un processus de plus de 30 ans, un référendum sera présenté à la population en 2018. Jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé qu’un "accord politique" a été trouvé notamment un consensus sur la constitution des listes électorales.
Satisfaction générale jeudi soir à Matignon. Après une longue et intense journée de discussions dans la salle du conseil, les participants au 16e comité des signataires de l’accord de Nouméa sont ressortis confiants. "On a craché le sang mais on y est arrivé", soufflait Philippe Gomès, le chef de file de la principale formation non-indépendantiste. La réunion était sous l’égide du Premier ministre, Edouard Philippe, au terme de laquelle l’ensemble des délégations est parvenu à un "accord politique".
Cette réunion du comité des signataires se démarquait par le "climat de confiance" qui s’en est dégagé. C’est le terme qu’a employé Edouard Philippe. "Nous avons ce soir un accord politique et, peut-être au-delà de cet accord politique, nous avons une confiance. C’est au moins aussi important. C’est l’élément le plus prometteur de cette longue, de cette belle journée", s’est-il félicité.
L’accord politique déblaie une partie des points d’encombre auxquels se heurtait la préparation du référendum sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, prévu au plus tard en novembre 2018. Les signataires se sont particulièrement attardés sur la composition de la liste électorale spéciale qui pourra participer à cette consultation référendaire. Les parties se sont notamment mises d’accord sur l’inscription d’office de quelque 11 000 personnes supplémentaires sur la liste électorale spéciale pour la consultation. Cette liste spéciale recense à ce jour 158 000 électeurs. "C’est un point de départ pour une consultation que nous voulons loyale et incontestable", s’est félicité le chef du gouvernement à l’issue de la réunion.
Le Premier ministre se rendra fin novembre en Nouvelle-Calédonie, "l’occasion de faire le point avec les partenaires sur les travaux qui doivent se poursuivre" sous la responsabilité du haut-commissaire sur le territoire. La question de la composition du corps électoral était en tête de l’ordre du jour de ce 16e Comité des signataires des accords de Nouméa .